Le désenchantement pour le candidat français à l'élection présidentielle de 2017, François Fillon, n'en finit pas. Pas encore remis de l'affaire d'«emploi fictif» dans lequel sa femme est accusée par la presse française, le candidat devrait faire face à une nouvelle accusation. Mediapart a révélé hier une autre affaire dans laquelle une autre personne est accusée, mettant en cause le désormais peu chanceux candidat. Mediapart indique que la fondation Culture et Diversité aurait salarié pendant un an une proche de François Fillon, impliquée dans sa campagne pour la primaire de la droite et du centre. Une structure qui n'est autre que la fondation d'entreprise de Fimalac, le groupe de Marc Ladreit de Lacharrière. Ce milliardaire, également propriétaire de la Revue des deux mondes, qui a rémunéré Penelope Fillon entre 2012 et 2013 à hauteur de 100 000 euros brut pour des missions qui ne sont pas clairement définies. D'après le site d'investigation Mediapart, cité par la presse française, Alexia Demirdjian, la proche en question, occupait un poste de conseillère dans le domaine du numérique au sein de l'équipe de campagne de François Fillon, aurait été salariée entre mars 2015 et le printemps 2016 par la fondation du milliardaire. Une rémunération pour des missions dont Mediapart affirme ne trouver aucune trace, agitant ainsi le spectre d'un emploi fictif. L'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné avait dans son édition du mercredi 25 janvier, écrit que l'épouse du candidat à l'élection présidentielle aurait occupé des emplois fictifs en ayant été employée par la Revue des deux mondes ainsi que par son époux et son suppléant à l'Assemblée nationale en temps qu'assistante parlementaire alors qu'elle avait toujours affirmé jusque-là n'exercer aucune profession. Une enquête a été ouverte et le couple a été auditionné par les enquêteurs, lundi 30 janvier. Le lendemain, une perquisition à l'Assemblée nationale a eu lieu afin de se procurer l'intégralité des fiches de paie. Dans un entretien au Journal du Dimanche, le candidat à l'élection présidentielle François Fillon assure qu'il ne se «laissera pas abattre» par les accusations d'emplois fictifs ciblant son épouse Penelope et qu'il se battra jusqu'au bout face aux forces qui «sont à l'œuvre pour (le) faire taire», d'après lui. «Comment ne pas considérer qu'il y a des forces qui sont à l'œuvre pour me faire taire et tenter d'affaiblir ma candidature, voire tenter de m'empêcher de me présenter? Comment expliquer une telle violence? Quel clan ai-je dérangé? Quels intérêts ai-je remis en cause? C'est une manipulation grossière, mais je suis certain que la justice ne se laissera pas instrumentaliser par ces manœuvres qui puent la calomnie», note-t-il. Le candidat de la droite à l'élection présidentielle qui aura lieu en 2017, était favori, d'après des sondages. Aujourd' hui, il est candidat comme les autres, d'après un politicien français. L'actuel président François Hollande a annoncé qu'il ne se sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2017.