Le front des forces socialistes s'affaire à mettre en œuvre une stratégie du parti en prévision des élections législatives prochaines. Réuni, hier vendredi, en session extraordinaire, au siège national, le conseil national du FFS a consacré ses travaux à la situation politique du pays, mais surtout à la stratégie électorale devant définir le plan d'action de cette formation politique. Intervenant avant l'ouverture de cette session, Abdelmalek Bouchafa, Premier secrétaire national du parti, a déclaré à la presse que «tout sera clair» concernant la stratégie du parti pour les législatives, à la fin des travaux de cette réunion. Il sera question, notamment, du nombre de wilayas où le FFS sera présent. «Nous annoncerons, au moment opportun, le nombre de wilayas où nous serons présents», a-t-il répondu aux questions des journalistes sans plus de détails. S'agissant des critères d'éligibilités des candidats que présentera le plus vieux parti de l'opposition, Abdelmalek Bouchafa a préféré laisser le soin au conseil national pour trancher cette question. «Le Conseil national est souverain et libre de se prononcer sur ce qu'il jugera approprié à ce sujet», s'est-il contenté de dire. Concernant la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), présidée par Abdelwahab Derbal, le premier secrétaire national du FFS a fait savoir que la position du parti a été «claire» à ce propos. «Nous avons émis des réserves sur le processus démocratique dans le pays et nous continuerons à le faire tant que persistent les pratiques superficielles», a-t-il souligné. Le FFS avait déjà eu l'occasion de s'exprimer sur cette instance créée par le Président Bouteflika afin de donner des garanties à la classe politique sur la transparence des élections. «Seul un changement en profondeur des conditions de l'exercice institutionnel et politique peut créer les conditions d'une saine représentation sociale et politique», avait réagi alors le Front des forces socialistes estimant que : «les pratiques politiques en vigueur depuis des décennies sont un rempart à l'émergence d'une véritable représentation sociale et politique». Concernant les alliances qui se dessinent entre les formations politiques à mesure que les échéances électorales approchent, au FFS cette stratégie ne semble pas, pour le moment, séduire. Chez cette formation, l'on préfère maintenir le cap du «consensus national». M. Bouchafa a indiqué hier «qu'il s'agissait d'une alternative pour de nouvelles perspectives en vue de l'édification d'un état de droit, la consécration de la démocratie, le développement durable et la restitution de tous les droits politiques, socio-économiques et culturels des citoyens, ainsi que la préservation du secteur public et des postes d'emploi». Dans ses déclarations avant le début des travaux de la session extraordinaire du parti, le secrétaire national du FFS a plaidé, par ailleurs, pour «L'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, le renforcement de la sécurité sociale pour les couches les plus défavorisées, et l'amélioration des services sociaux de base».