Cela empêche le parti de se fixer sur le nombre de wilayas où il participera sans passer par la collecte des signatures. En l'absence de résultats officiels détaillés des législatives de 2012, le FFS baignait hier dans le flou, lors des débats du conseil national extraordinaire tenu à huis clos au siège du parti à Alger. La direction du parti a sollicité en vain le département de l'intérieur à ce sujet. Le problème est de taille car l'absence de ces résultats officiels empêche le parti, dans une certaine mesure, de se fixer sur le nombre de wilayas où il participera sans passer par la collecte des signatures. Toutefois, selon certains cadres du parti qui se basent sur les données en possession de leur formation, le FFS sera dispensé de la collecte des signatures dans une quinzaine de wilayas. Les dispositions de l'article 94 du Code électoral, interprétées comme «blocage», vont contraindre le FFS de revoir à la baisse son ambition de présenter des listes au niveau des 48 wilayas. A titre de rappel, le nombre de signatures requises au cas où un parti n'a pas eu 4% des suffrages exprimés lors des dernières législatives ou 10 élus locaux dans la même circonscription électorale, est de 250 pour chaque siège de député à pourvoir. Selon certaines indiscrétions, la liste de Tizi Ouzou pilotée par l'actuel P/APW, Klalèche, tandis que celle de Béjaïa peut être conduite par le président du groupe parlementaire, Chafaâ Bouaïche, les choses ne sont pas encore claires pour la capitale où Mohamed Nebbou a de solides concurrents. Idem au niveau des wilayas de Bouira, Constantine, Oran où le parti dispose d'un certain ancrage. L'élection des membres de la commission nationale électorale qui se chargeront du classement des candidats et de la validation définitive des listes de candidatures était également inscrite à l'ordre du jour de ce conseil national. Les critères et les conditions d'éligibilité qui seront fixés par le parti sont notamment ceux liés à l'ancienneté et la popularité du candidat. Au sujet de l'utilité de l'invitation d'observateurs étrangers pour surveiller le scrutin, le nouveau secrétaire national à la communication, Hassen Ferli, a souligné que leur présence n'est pas aussi importante puisque c'est la démocratie qui est absente. Intervenant avant l'ouverture de cette session, Abdelmalek Bouchafa, premier secrétaire national du parti, a déclaré à la presse que «tout sera clair» concernant la stratégie du parti pour les législatives, à la fin des travaux de cette réunion. «Nous annoncerons, au moment opportun, le nombre de wilayas où nous serons présents», a-t-il ajouté. Interrogé sur les critères d'éligibilité des candidats, il a répondu que le conseil national «est souverain et libre de se prononcer sur ce qu'il jugera approprié à ce sujet». Au sujet de la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), présidée par Abdelwahab Derbal, il a rappelé que la position du parti a été «claire» à ce propos. «Nous avons émis des réserves sur le processus démocratique du pays et nous continuerons à le faire tant que persistent les pratiques superficielles», a-t-il souligné. A la question de savoir si le FFS contractera des alliances avec d'autres formations politiques, Bouchafa a indiqué qu'il appartiendra à l'instance du parti de trancher cette question. Evoquant la proposition du parti concernant le «consensus national», il a précisé qu'il s'agissait d'une «alternative pour de nouvelles perspectives (...) en vue de l'édification d'un Etat de droit, la consécration de la démocratie, le développement durable et la restitution de tous les droits politiques, socio-économiques et culturels des citoyens, ainsi que la préservation du secteur public et des postes d'emplois».