Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafa, a rassuré hier, à l'ouverture de la session ordinaire de son conseil national à Alger, sur la situation interne au FFS. Le premier responsable du secrétariat national du plus vieux parti de l'opposition a refusé de parler de crise au sein du FFS. Abdelmalek Bouchafa a fait une courte déclaration à la presse avant de s'engouffrer dans la salle où se sont déroulés les travaux du conseil national du parti à huis clos. A l'ordre du jour de cette session ordinaire, figure l'analyse de la situation politique du pays. Autrement dit, la décision d'expulsion de Rachid Halet, membre de l'instance présidentielle, prononcée le 6 décembre par la commission nationale de médiation du parti, ne semble pas avoir chamboulé le programme initialement fixé de cette session. Bien que cette affaire ne pouvait pas ne pas être évoquée lors de ce conseil, les débats, affirme-t-on, ont porté essentiellement sur la situation politique du pays et sur la position que le FFS doit prendre par rapport aux prochaines élections législatives. Abdelmalek Bouchafa a insisté sur le fait que ce parti se porte bien et qu'il demeure «sur la même ligne politique tracée par feu Hocine Aït Ahmed». Ce qui s'apparente à une réponse indirecte aux accusations de Rachid Halet selon lequel le FFS aurait dévié de sa ligne historique et que les dirigeants du parti «cherchent à contrôler les échéances électorales à venir, pour récompenser leurs clientèles, assurer leur hégémonie sur le prochain congrès du FFS et monnayer leur soutien à l'occasion de la succession du chef de l'Etat en 2019». Abdelmalek Bouchafa a souligné que rien n'est encore décidé. «La décision de participer aux prochaines échéances électorales revient au conseil national. Elle sera connue demain (aujourd'hui, ndlr) lors d'une conférence de presse qui sera animée par Abdelmalek Bouchafa», nous a-t-on assuré. Certains observateurs estiment que le FFS est contraint de participer aux prochaines élections législatives s'il veut continuer sa démarche visant à reconstruire le consensus national. Une démarche par laquelle il n'exclut aucune partie. Autrement dit, il associe toutes les forces vives de la nation à cette démarche, y compris le pouvoir et ses démembrements politiques. «Le FFS insiste beaucoup sur la nécessité de reconstruire le consensus national. Il ne peut donc prendre une décision extrême qui est de boycotter les prochaines législatives. Une décision que même le RCD n'a pas prise», estiment des observateurs.