Le nouveau président américain enregistre déjà un premier échec depuis son investiture le 20 janvier 2017. Le décret interdisant l'accès en Amérique aux ressortissants de pays musulmans, contesté par la communauté mondiale et les américains, est bloqué par la Cour d'appel américaine. Washington a contesté la mesure et une cour d'appel refuse d'annuler le blocage du décret. Une cour d'appel américaine a rejeté tôt dimanche la demande de l'administration Trump de rétablir immédiatement l'application du décret signé par le président américain. Le département de la Justice a fait appel samedi de la décision du juge fédéral de Seattle qui a suspendu l'application du décret de Donald Trump interdisant aux ressortissants de pays à majorité musulmane l'accès en Amérique, écrit la presse. Les partisans de l'appel étaient le président américain, le ministère de la Sécurité nationale, le ministre de la Sécurité nationale John Kelly et le secrétaire d'Etat Rex Tillerson. Le texte du faire part officiel était composé d'un paragraphe stipulant que ces personnes contestaient la décision de suspendre le décret signé le 27 janvier. Dans son appel, le ministère faisait valoir que l'ordre du magistrat avait porté atteinte à la sécurité des Américains en «empêchant la mise en œuvre du décret présidentiel» et qu'il avait «remis en cause le jugement du président en matière de sécurité nationale». Suite au décret du chef d'Etat américain, le juge fédéral de Seattle a pris la décision de suspendre temporairement ce décret au niveau national. Afin de contrer la menace terroriste aux Etats-Unis, Donald Trump a signé vendredi 27 janvier un décret intitulé «Sur la protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis». Le document interdit pendant trois mois l'entrée sur le sol américain de ressortissants de sept pays musulmans, à savoir l'Irak, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen. Le décret suspend par ailleurs l'accueil de réfugiés sur le territoire américain pendant 120 jours et bloque pour un délai indéterminé l'accueil de réfugiés en provenance de Syrie. Par la suite, le chef de cabinet de la Maison Blanche, Reince Priebus, a annoncé que le décret n'empêcherait pas l'accès dans le pays des détenteurs d'une carte verte (Green card) de religion musulmane. Des milliers d'américains, dont 900 diplomates, ont exprimé leur refus au décret. D'autres pays dans le monde ont dénoncé l'interdiction faite aux musulmans d'accéder en Amérique. Certains pays arabes ont, quant à eux, observé un silence assourdissant. Les Emirats ont même justifié le décret en estimant qu'il n'est pas anti-musulman. Des Etats du Golfe qui ont soutenu la candidate démocrate Hillary Clinton tentent d'obtenir les faveurs du nouveau président américain au détriment des musulmans.