Il comptait passer un week-end au calme dans son complexe de Mar a Lago, en Floride. Les deux derniers jours de Donald Trump n'auront pas été de tout repos. Le président américain s'est engagé dans un bras de fer avec la justice de son pays. Son décret migratoire, privant les ressortissants de sept pays musulmans d'entrée aux états-Unis, et au coeur d'une bataille de procédure, reste suspendu, écrit Reuters. Vendredi, un juge fédéral a bloqué le décret anti-migration du président Trump, le temps que soient examinés des recours déposés par plusieurs états. Samedi, l'administration a fait appel. Un appel rejeté, dimanche, par une cour fédérale. Ce lundi 6 février 2017, où en est-on ? Le président comme ses détracteurs attendent avec beaucoup d'impatience la décision de la cour d'appel fédérale de San Francisco. Les trois juges de cette cour ont demandé aux états de Washington et du Minnesota, à l'origine de la plainte déposée contre le décret, de fournir des arguments par écrit, d'après Reuters. Ces états avaient jusqu'à 10h00 du matin (heure de Paris) pour le faire. Même chose pour le gouvernement américain, qui a jusqu'à la fin de l'après-midi pour expliquer à la cour, en détails et par écrit, en quoi le décret est justifié. Après, les juges pourront soit demander une audition des deux parties, soit statuer directement, note Reuters. Pas sur la question du fond, c'est à dire si le décret est conforme à la Constitution ou pas. Non, la cour d'appel de San Francisco dira s'il doit ou non rester suspendu. Si les trois juges, dont deux sont réputés proches du Parti démocrate, donnent raison à ceux qui qualifient le décret d'illégal, le président portera l'affaire jusqu'à la Cour suprême. Mais ce n'est pas le seul litige auquel Donald Trump est confronté. D'autres états comme Hawaï ont également porté plainte contre le texte qu'ils considèrent comme discriminatoire. La bataille judiciaire ne fait que commencer et elle pourrait durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois.