Par le biais de son Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), l'Algérie a acheté 150 000 tonnes de blé meunier d'origine optionnelle pour des embarquements en juillet et août, selon le conseil international des céréales. es exportateurs européens, cités par la presse étrangère, croient savoir que des quantités supplémentaires allaient être importées par l'Algérie. Avant la reprise des cours mondiaux, notre pays profite de la conjoncture actuelle caractérisée par un recul des cours internationaux des céréales qui ont accusé un important repli en juin, déclenché par des ventes spéculatives et techniques sur les marchés à terme américains. Les valeurs du blé à l'exportation ont perdu jusqu'à 40 dollars, en partie pour traduire l'abondance des stocks, les pressions de la moisson et des perspectives généralement favorables pour la récolte mondiale, malgré des inquiétudes en termes de rendement et de qualité dans certaines régions à travers le monde. Ainsi, la nouvelle quantité de blé qui sera importée est payée autour de 225-226 dollars/tonne (coût et fret) et serait importée de France. D'ailleurs, ce pays a exporté vers l'Algérie, jusqu'au mois de mai, un total de 330 124 t et demeure parmi les principaux fournisseurs de l'Algérie de cette matière première. Selon des traders européens, l'office a lancé à la mi-juin un nouvel appel d'offres pour l'achat d'au moins 50 000 t supplémentaires. L'Algérie augmente ses stocks Pour rappel, l'Algérie a acquis en avril une quantité de 150 000 t de blé meunier d'origine optionnelle. Le prix d'achat, avaient indiqué des traders, devait se situer autour de 195 à 205 euros/t. Cette importation a été précédée par une autre d'une quantité de 50 000 t de blé meunier au début du mois d'avril. L'Algérie avait également déjà importé fin février 300 000 t de blé meunier autour de 195 dollars/t. Les importations en 2008 ont porté sur une quantité de 6,35 millions t pour un montant de 3,12 milliards de dollars, contre 4,85 millions de tonnes et un montant de 1,39 milliard de dollars en 2007. Une quantité qui avait dépassé les prévisions du conseil international des céréales, qui avait tablé sur un niveau de 5,6 millions de tonnes d'importations pour 2008. Pour 2009, le conseil international des céréales révise à la baisse les prévisions d'importations pour les situer à 5,2 millions de tonnes. L'Algérie se situe parmi les principaux pays importateurs de tous types de blé, malgré la hausse de la production nationale qui sera vraisemblablement exceptionnelle cette année pour dépasser les 50 millions de quintaux. Selon les données du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la moyenne de production entre 2004 et 2008 est de 3,43 millions de tonnes, dont 2,3 millions de blé. Malgré les prémices d'une bonne récolte, les besoins de l'Algérie ne peuvent être satisfaits par la production nationale de blé puisque cette dernière ne couvre que 30% des besoins nationaux estimés à plus de 7 millions de tonnes. Le rythme des importations sera maintenu et l'importation avoisinera les 5 millions de tonnes de blé.