En vu d'acheter au moins 50 000 t de blé meunier, prévues pour embarquement en novembre, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a relancé son appel d'offres, ont indiqué jeudi des exportateurs européens à des agences de presse. L'échec du premier appel d'offres est imputé aux conditions et frais d'attente des navires. Ces deux questions auraient fait l'objet du désaccord entre l'OAIC et les exportateurs européens. En septembre, l'Algérie avait acheté 300 .000 tonnes de blé meunier d'origine optionnelle pour des embarquements en octobre. Ce blé a été acheté au prix de 192 à 192,50 dollars/tonne coût et fret auprès de la société Toepfer pour 225 000 tonnes et auprès de Granit pour 75 000 tonnes, selon la même source. L'origine de la marchandise serait vraisemblablement française. Il faut noter que fin juillet, l'OAIC avait acheté 500 000 tonnes de blé meunier pour embarquement en septembre pour 214 dollars/tonne coût et fret. La campagne céréalière 2008-2009 s'est, pour rappel, soldée par la production de 6,12 millions de tonnes. Cette récolte a été vendue par les céréaliculteurs aux Coopératives de céréales et légumes secs (CCLS). Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, avait considéré le bilan comme étant satisfaisant mais il reste loin des objectifs tracés puisque le taux de rendement à l'hectare n'a pas dépassé les 16,5 q. Ce qui a obligé l'Algérie à importer des quantités de céréales, notamment le blé dur et le blé tendre, pour satisfaire les besoins en matière de consommation. Lors de la dernière réunion des cadres du ministère avec les responsables des CCLS, consacrée à l'évaluation du bilan de la récolte en céréales, le ministre avait souligné que l'objectif visé pour les prochaines années est «l'atteinte d'un taux de rendement de 22-25 q/ha pour pouvoir prétendre parler de développement durable de la filière céréalière». Il avait déclaré également que certaines régions avaient atteint 85 q/ha. Néanmoins, la moyenne nationale demeure faible. C'est pourquoi M. Benaïssa avait fait appel aux directeurs des CCLS afin de redoubler d'efforts pour intégrer l'ensemble des 600 000 céréaliculteurs dans le programme de développement de cette filière.