La Russie tend la main à la nouvelle administration de Donald Trump et l'invite à participer au processus de règlement syrien, assure le ministre russe des Affaires étrangères. Il appartient maintenant à la nouvelle équipe de la Maison-Blanche de faire preuve, contrairement à celle qui l'a précédée, de sa volonté de résoudre le conflit. Les Etats-Unis ont été invités au sommet d'Astana consacré au règlement de la crise syrienne, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision russe NTV. «Les Américains ont été invités à notre première rencontre d'Astana (sur la crise syrienne, ndlr) en tant qu'observateurs. Nous les avons invités à envoyer leurs délégués afin de participer aux rencontres ultérieures, aussitôt qu'ils auront formé leur équipe en charge du Proche-Orient et de la Syrie», a-t-il souligné. Les négociations en Syrie se sont déroulées à Astana les 23 et 24 janvier à l'initiative du président russe Vladimir Poutine qui avait proposé de créer un terrain supplémentaire de règlement du conflit en Syrie, alternatif à celui de Genève. Cette initiative a été appuyée par les présidents turc et kazakh. Le 6 février, des experts russes, turcs et iraniens se sont rencontrés dans le cadre d'une session commune de groupes techniques à Astana. Des représentants du gouvernement syrien, de groupes de l'opposition armée syrienne et des délégués de Jordanie et des Nations unies y ont également pris part. La prochaine rencontre du groupe mixte chargé de surveiller le cessez-le-feu en Syrie est prévue pour les 15 et 16 février. L'administration du président américain Barack Obama avait refusé de coopérer avec la Russie sur la question du règlement syrien. Le nouveau président Donald Trump a à maintes reprises déclaré vouloir améliorer les relations américano-russes. Néanmoins, la nouvelle administration n'a pas participé au sommet d'Astana qui s'est d'ailleurs tenu seulement trois jours après l'investiture de M. Trump.