Les cours du pétrole ont dépassé hier les 71 dollars. Sur le marché européen, il a atteint 72,50 dollars le baril. Parmi les facteurs cités par les experts, le fort rebond des Bourses la veille ainsi que la poursuite des violences au Nigeria et des problèmes dans le raffinage aux Etats-Unis. La baisse de la valeur du billet vert a favorisé également l'achat du pétrole. En effet, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a gagné 72 cents par rapport à la clôture de la veille, à 72,50 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).Le baril de Light Sweet Crude pour livraison en août prenait quant à lui 77 cents, à 71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après un pic à 71,29 dollars sur les échanges électroniques. Les évènements au Nigeria, à savoir la nouvelle attaque lancée dans la nuit de jeudi à vendredi contre une installation pétrolière de forage dans l'Etat du Delta, a impacté une tension sur le marché boursier.Les analystes estiment que la production du Nigeria, un brut prisé pour sa faible teneur en soufre et sa légèreté, est tombée sous les 1,5 mbj, contre 1,8 mbj avant la vague d'attaques (le 7 juin), et 2,6 mbj il y a trois ans. Les prix du brut ont profité également d'un retour de l'optimisme sur les marchés d'actions, utilisés par le marché pétrolier comme jauge des perspectives de demande, au lendemain d'une forte hausse de Wall Street. Un rebond qui a restauré une partie de l'optimisme concernant la demande mondiale. Une perturbation de l'offre de raffinage aux Etats-Unis a été citée par ailleurs comme une raison qui a soutenu la hausse des prix du brut. Il s'agit de la raffinerie d'Exxon Mobil, à Baytown (Texas), d'une capacité de 562 000 barils par jour. La baisse de la valeur du dollar a eu une conséquence sur le marché pétrolier. Face à la monnaie européenne, il s'échangeait à 1,39 dollar, ce qui a incité à l'achat du pétrole. Toutefois, des analystes estiment que les prix du brut n'ont pas la capacité à grimper davantage, au vu de la fragilité persistante de la demande mondiale. Les prix devraient connaître une hausse limitée, ajoutent-ils, en expliquant que les signes de croissance restent fragiles dans beaucoup d'économies et que la relance de l'économie mondiale est plutôt attendue en 2010. Les pays membres de l'Opep, à l'instar de l'Algérie, s'attendent à une hausse des cours pour les prochains mois autour de 80 à 90 dollars.