Le Front des forces socialistes (FFS) a tenu hier son premier meeting populaire dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain au niveau de la place des Martyrs de l'ancienne ville de Bouira. Des dizaines de personnes, dont des militants et sympathisants, sont venues écouter les candidats du parti, à leur tête Djamel Baloul, secrétaire national, suivi des autres candidats, dont Hamid Chachoua, Karima Tayane, etc. Le tête de liste a préféré commencer son discours de campagne en rappelant l'héritage historique du parti fondé par Hocine Aït Ahmed en 1963. «Le FFS, c'est le prolongement du mouvement national, de la Révolution. Le FFS n'a pas changé. Son chemin a été tracé par le sang des martyrs de 1963», a déclaré Djamel Baloul. Ainsi, le candidat de Bouira a réitéré l'engagement des candidats du FFS d'être là au service du peuple. «On s'est engagé en politique pour lutter, construire un Etat démocratique et social, pas pour avoir des postes. Si nous ne sommes pas élus, nous resterons toujours militants», dit-il. M. Baloul a évoqué dans son intervention la fuite des cerveaux et surtout la complicité du pouvoir algérien dans cette fuite. «La France coloniale a assassiné 1,5 million de martyrs algériens. Après l'indépendance du pays, le pouvoir a fait fuir plus de 2,5 millions de personnes qui constituaient l'élite. Ils sont ingénieurs, médecins, chercheurs universitaires, qui font actuellement la fierté des grandes universités aux USA, Canada, France, Allemagne, etc.», soutient-il. De plus, Djamel Baloul est revenu sur la symbolique de l'entame de la campagne électorale à partir de Ghardaïa, même si le parti n'a pas de liste dans cette wilaya. «Le FFS a lancé sa campagne depuis la ville de Ghardaïa pour réitérer son attachement à l'unité nationale. Le parti existe dans toutes les régions du pays. Le FFS est le seul parti qui sème l'espoir, le seul parti porteur de projets», affirme M. Baloul qui a tenu à souligner que le pouvoir n'a pas voulu une liste du FFS à Ghardaïa en mettant des militants du parti en prison et d'autres sous contrôle judiciaire. Plusieurs candidats ont pris la parole, notamment Hamid Chachoua, enseignant universitaire, Said Derradj, élu APW, etc. Seize permanences ont été ouvertes depuis le début de la campagne et une vingtaine de sorties de proximité effectuées à travers plusieurs communes de la wilaya.