Le secteur du tourisme peut être un des leviers majeur de l'économie nationale. C'est le constat unanime des intervenants lors de la rencontre débat sur «les nouveaux défis de l'hôtellerie algérienne», organisée par Jumia Travel à Alger. Pour développer le secteur du tourisme, il est indéniable de relever le secteur de l'hôtellerie à un rang supérieur. L'état actuel de l'hôtellerie ne répond pas aux besoins exprimés. Ce à quoi les opérateurs nationaux et étrangers se sont lancés un immense défi à relever. Mme Fettah, de la Direction centrale de l'exploitation et du développement de la chaîne hôtelière El Djazair, a déclaré que la clientèle de leurs hôtels, répartie au niveau national, est de l'ordre de «50% affaires, 40% pour tourisme et le reste représente divers clients». La destination des clients de la chaîne El Djazair est notamment les villes du Sahara. «Environs 70% vient de l'étranger et 30% sont des nationaux», précise-t-elle. Pour sa part, Mohamed Badsi, Directeur commercial au Sofitel Alger, précise que le groupe est présent en Algérie avec 11 hôtels de luxe. Cet intérêt du groupe Accor renseigne sur le «fort potentiel dans notre pays en matière de tourisme». Toutefois, ce nombre d'hôtels reste très insuffisant par rapport à la demande exprimée. Ce responsable annonce un chiffre qui donne froid dans le dos. «Il y a des périodes où nous refusons 2000 demandes de réservations par jour, faute de disponibilité de chambres», confie-t-il. Cela pousse le groupe Accor a réaliser de nouvelles structures hôtelières. Le même responsable met en avant l'importance, également, de la formation dans les domaines de l'hôtellerie en Algérie pour faire élever ce secteur. A cet effet, M. Badsi rappelle la judicieuse idée des autorités algériennes durant les années 1970 avec l'ouverture de l'école supérieure de formation en hôtellerie à Tizi Ouzou. Celle-ci accueillait, dit-il, des étudiants en majorité tunisiens. Le conférencier affirme que des étudiants de cette école, ouverte jusqu'à présent, ont pu, grâce à leur formation, gravir les échelons dans leur domaine jusqu'à occuper de très hautes fonctions dans leurs pays. Le défit de la formation exige une mise à niveau des programmes. L'apparition des nouvelles technologies a bouleversé les coutumes. «Nous sommes dans une époque où chercher un hôtel pour dormir, ou réserver une chambre, n'est plus la même chose qu'avant. Il suffit de se connecter sur internet, ou utiliser une application mobile pour choisir un hôtel, ou réserver une chambre dans n'importe quel endroit au monde», dit-il. M. Badsi confirme que le groupe pour lequel il travaille se penche à faciliter au maximum l'acte de réservation, en utilisant, justement, les nouvelles technologies. Dans ce même ordre d'idée, Guillaume Pépin, Directeur Afrique de l'Ouest de Jumia Travel, site internet spécialisé dans les réservations d'hôtels, déclare que son entreprise, qui s'est implantée en Algérie récemment, compte «démocratiser le voyage en Algérie, en apportant de la visibilité aux hôtels et en facilitant leurs voyages à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, et cela à travers une large offre d'hôtels, des prix attractifs et des conseils adaptés et personnalisés», déclare-t-il.