Les cours du pétrole reculaient alors que les marchés digéraient une avalanche de données, entre les rapports mensuels de l'Opep et de l'AIE, les données des douanes chinoises et les réserves américaines. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 55,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 15 cents à 52,96 dollars. Les prix de l'or noir, qui ont atteint leur plus haut niveau en cinq semaines mercredi, ont fortement reculé sur la séance européenne et ont poursuivi leur baisse jeudi. La baisse des deux dernières séances entame donc les gains sur la semaine, écourtée par la clôture des marchés londonniens vendredi comme lundi prochain pour le week-end de Pâques. «Les réserves américaines ont reculé, selon les données du département américain de l'Energie (DoE), mais la production américaine a encore augmenté. L'OPEP affirme s'en tenir à ses limitations de production mais a augmenté ses prévisions de production pour les pays non membres», ont souligné les analystes de Commerzbank. Comme depuis le début de l'année, les marchés sont donc partagés entre la baisse de la production de l'OPEP, qui s'est accordée pour limiter ses extractions au premier semestre, et une offre en hausse des Etats-Unis, où les pétroliers indépendants augmentent la cadence. «Selon les données de l'OPEP, même si l'accord actuel était renouvelé jusqu'à la fin de l'année, il y aurait une hausse des réserves mondiales au deuxième et troisième trimestre et les stocks ne baisseraient qu'au quatrième trimestre», a noté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. L'Agence internationale de l'Energie (AIE) estime pour sa part que les réserves mondiales reculeraient sur tous les trimestres, a-t-il ajouté. Enfin, les données des douanes chinoises pour le mois de mars étaient également analysées. «Les importations de brut ont atteint de nouveaux records en mars. Toutes les données ne sont pas encore disponibles mais la Chine semble continuer de se constituer des réserves de brut», a estimé Olivier Jakob.