Six des 78 personnes accusées dans l'affaire de l'hôtel Djebel Ennaga de Sidi Aïssa (M'sila) ont été condamnées à 10 de prison ferme pour homicide volontaire, tandis que huit autres ont écopé de cinq ans de prison ferme pour incendie et pillage de biens d'autrui, apprend-on jeudi de source judiciaire. Les verdicts rendus tard dans la soirée de mercredi au terme d'une semaine d'audiences ont porté également sur la condamnation à trois ans de prison ferme du frère du propriétaire de l'hôtel et d'un de ses agents de sécurité, le tribunal estimant qu'«ils avaient agi en légitime défense», a précisé la même source. Huit autres accusés ont écopé de trois années de prison dont deux avec sursis pour pillage et destruction de biens d'autrui, ajoute-t-on, précisant qu'au mois de juillet prochain, ces personnes auront purgé l'intégralité de la peine, soit une année de prison ferme. Une peine d'une année de prison a été en outre prononcée à l'encontre de 13 autres prévenus, alors que 41 autres ont été relaxés. Faute de satisfaction des conditions de forme et de fond, les droits de l'action civile réclamant l'indemnisation des dégâts dus à ces évènements ont été réservés. Outre ces 78 prévenus, neuf autres personnes poursuivies dans cette même affaire, dont le fils du propriétaire de l'hôtel actuellement en fuite, sont sous le coup d'un mandat d'arrêt, L'affaire de l'hôtel Djebel Ennaga remonte au 6 août 2008 lorsque des actes de violence et des émeutes ont éclaté à Sidi Aïssa après la cérémonie d'enterrement de A.S., mortellement percuté par le fils du propriétaire de l'hôtel. Pour repousser les manifestants, le propriétaire de l'hôtel, son frère et un agent de sécurité ont utilisé alors des armes à feu. Quatre personnes sont décédés dans ces évènements, dont le propriétaire de l'hôtel, 54 autres blessées et l'hôtel incendié.