Dix espaces verts de l'APC de Skikda seront cédés à des sociétés privées de nettoyage. L'ouverture des plis est imminente. Un contrat de convention d'une durée d'une année renouvelable sera signé entre les deux parties, la deuxième étant représentée par les dix soumissionnaires ayant remporté l'avis d'adjudication publié dans les journaux. Un montant de 12 millions de DA a été débloqué à cet effet. «L'idée a germé dans l'esprit du P/APC il y a de cela quelque temps» dira Meghlaoui Salah, directeur au service environnement et assainissement de l'APC de Skikda. Il ajoute que «la stratégie consiste en l'entretien des jardins existants ; sont exclus ceux pris en charge par nos services et qui seront concernés incessamment par des travaux d'aménagement chapeautés par la direction des travaux neufs». Au sujet des missions des entreprises comme défini par la convention, notre interlocuteur précise : «La convention stipule le gardiennage, l'arrosage, le désherbage, la taille, le bêchage, la plantation et l'entretien.» Le personnel compétent de la direction susmentionnée a établi une liste de dix jardins cessibles constituant 5 îlots numérotés A, B, C, D et E. Le premier îlot concerne le square de Bab Ksentina, en face Souika, et le jardin jouxtant l'établissement public de santé de proximité (la maison Meskine). Le deuxième est composé d'un unique jardin, celui de la cité El Amel, longeant la voie de l'avenue Bachir-Boukadoum. Le troisième touche presque la totalité des jardins de la cité des frères-Saâdi, qui sont au nombre de 3. L'îlot D est constitué de 3 jardins, 2 à la cité des 700 logements et 1 aux 500 logements. Le 5e et dernier jardin est celui qui se trouve en face l'établissement public hospitalier (l'ancien hôpital). Les essences d'arbres, arbustes, pelouse, gazon et plantes vivaces à implanter seront définis par les cadres de la direction en fonction de la topographie des lieux. «On prendra également l'aspect historique par lequel on s'est inspiré pour aménager nos jardins», dira un cadre de la direction. Et les jeunes recrues ? Cette action a failli être étendue à tous les espaces verts se trouvant sur le territoire de la ville de Skikda. Une opposition intra-muros aurait contribué à réduire leur nombre. L'argument invoqué pour motiver cette décision est le déficit en matière d'encadrement. Selon les chiffres avancés, seuls 7 jardiniers ont été mobilisés pour l'entretien des jardins. «Ils sont toujours en fonction, prenant en charge les dix jardins toujours à la charge de la mairie», précise le même cadre. Fait paradoxal, l'attribution des espaces verts aux privés intervient juste au moment où les services communaux commençaient à établir les PV d'installation des jeunes recrues dans le cadre du dispositif d'embauche chapeauté par la daira de Skikda et la direction de l'emploi de la wilaya ; l'argument susmentionné ne tient plus. Au total, ce sont près de 336 jeunes qui sont venus grossir les rangs. La demande de l'APC est estimée, quant à elle, à 426 emplois. Certes, la qualification manque à tous ces jeunes. Pour y remédier, une collaboration avec la direction de la formation professionnelle peut avoir lieu. En mars, la première promotion de techniciens supérieurs en horticulture est sortie de l'institut de formation professionnelle de la cité Merdj Eddib. Leur apport est incontournable pour l'essor du créneau des espaces verts, dans la ville de Skikda notamment. Les dix jardins qui resteront dans le giron de la commune sont les suivants : Amar-Guennoun (Résidence), Toscos (l'abattoir) les deux sis près du siège de la wilaya, de la petite zone près de la station Naftal, du théâtre municipal, du cours de la révolution et du boulevard. D'autres, dont le nombre n'est pas encore déterminé, seront concernés par des travaux d'aménagement.