Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la crise financière que traverse actuellement le pays n'a pas eu de gros impact sur la politique de recrutement des entreprises. Ce constat a été établi hier par les organisateurs et les exposants présents au Salon du recrutement. Selon le commissaire du salon, Ali Belkhiri, «si certains pensent que la situation difficile que traverse l'économie nationale constituerait un obstacle à l'essor du recrutement, de la formation et de la création d'entreprises, (…) pour notre part, nous restons convaincus qu'il existe tellement d'opportunités pour les entreprises et les porteurs d'affaires qu'il s'agit juste de dénicher». Intervenant lors du débat organisé en marge de l'exposition, un opérateur économique n'a pas manqué de faire le lien entre la dépendance de l'économie algérienne envers les hydrocarbures et la nécessité pour les autorités publiques d'afficher leur volonté d'aller dans le sens de l'amélioration du climat des investissements dans le pays, en passant par une véritable politique de formation et de recrutement pour accompagner les plans de développement de certains secteurs économiques productifs. L'autre élément soulevé lors de cet événement, qui se tient durant trois jours, est en relation avec le fait que les recrutements au niveau de la Fonction publique ont été ramenés au strict minimum. De ce fait, les nouveaux diplômés et par extension les jeunes à la recherche d'un job, doivent s'orienter vers le secteur économique productif, qu'il soit public ou privé. Une politique de recrutement qui passse inexorablement par une formation «utile». «L'Etat doit encourager la création de microentreprises dans le domaine de la sous-traitance pour accompagner les plans de développement de certains secteurs économiques», a-t-on encore appelé. A l'occasion de la première journée du salon, des centaines de jeunes ont afflué à Riadh El Feth. Munis de plusieurs copies de CV, ces jeunes gens espèrent, pour la majorité, décrocher le premier emploi de leur vie, au moment où d'autres sont à la recherche d'une formation, d'un stage ou alors d'une «simple» information qui, sait-on jamais, pourrait leur ouvrir les portes du monde du travail. Durant trois jours, l'Office Riad El Feth (OREF) accueille le «Carrefour Emploi 2017», sous la thématique «L'emploi et la création d'entreprises pour booster le développement économique». Pour sa onzième édition, ce rendez-vous constitue une opportunité pour les diplômés à la recherche d'un emploi de se rapprocher des entreprises ou tout simplement de déposer auprès d'elles leurs CV. Et pour d'autres, de décrocher éventuellement une formation ou un stage au sein d'une entreprise. C'est l'occasion également pour les directions des ressources humaines (DRH) des entreprises participantes de prospecter les profils recherchés. Les organisateurs attendent entre 15.000 et 20.000 visiteurs pour la présente édition, à laquelle prennent part une trentaine d'entreprises qui interviennet dans des secteurs d'activité tels que l'informatique, les télécoms, l'aéronautique, l'industrie, l'agroalimentaire, la chimie, l'automobile, le BTPH et les services. Contribuant à la résorption du chômage, ce sont, en effet, plus de 2.000 recrutements qui se font chaque année par le biais du salon. Quant aux profils recherchés, ce sont les ingénieurs, les gestionnaires, les architectes, les biologistes, les chimistes et les commerciaux.