Le nouveau sélectionneur national, Lucas Alcaraz, sera découvert aujourd'hui à l'occasion de sa première rencontre avec la presse au Centre technique national de Sidi Moussa qu'il visitera avant de repartir chez lui en Espagne. Ce premier grand oral pour le premier entraîneur espagnol des Verts est très attendu par tout le monde. L'on a hâte de savoir son avis sur le onze algérien et, surtout, ses intentions pour le remettre sur rails après une CAN ratée et une mauvaise entame dans les éliminatoires du Mondial russe. Des travaux d'Hercule l'attendent. Il hérite d'une mission casse-cou à la veille de rendez-vous capitaux, à savoir le premier match des éliminatoires de la CAN 2019 face au Togo, et les quatre ultimes rencontres dans les qualifications au Mondial 2018. Il n'aura pas assez de temps pour mieux connaître le groupe et pour faire des essais. Il doit trouver rapidement des solutions, notamment en défense. C'est l'un des principaux chantiers qui l'attendent. Son prédécesseur, Georges Leekens, ancien défenseur comme lui, n'a pu régler les défaillances défensives des Fennecs qui ont pris l'eau de toutes parts en terre gabonaise lors de la CAN 2017, en encaissant six buts en trois matches. Raïs M'bolhi avait limité les dégâts lors du premier match contre le Zimbabwe et contracté une blessure qui l'avait privé des deux autres matches contre la Tunisie et le Sénégal. Alcaraz doit donner une bonne assise défensive à l'EN pour réussir de meilleurs résultats que Leekens. Une âme et une assise défensive à l'EN «En Afrique, il faut être très fort défensivement, avoir une super et solide défense, essayer de faire les meilleures choses possibles en attaque avec les terrains qu'on a», a avoué Riyad Mahrez dans sa dernière sortie médiatique sur SFR. Le technicien andalou aura aussi à redonner une âme aux Verts qui ont perdu leur grinta, voire même leur jeu habituel sur le plan offensif depuis le départ de Christian Gourcuff. «En 2014, même si je n'y étais pas, on sentait la grinta chez les joueurs, la hargne. À la CAN, on n'était pas des Lions. Il y avait peut-être un problème de mentalité», a admis Sofiane Hanni récemment. Adepte du 4-4-2 comme Gourcuff, Alcaraz aura aussi à remettre de l'ordre au sein de l'équipe sur le plan disciplinaire, tant sur le terrain que dans le vestiaire. «Les joueurs doivent se mettre dans la tête que la sélection ce n'est pas les clubs. Il faut être irréprochable en sélection. On a une équipe relativement jeune. C'est difficile d'avoir des mecs qui sont capables de parler, de dire les choses en face. On a un problème chez nous, c'est le manque d'humilité. On n'est pas capables d'accepter une remarque d'un camarade lorsqu'on fait une erreur. Il faut accepter qu'un coéquipier te dise, ce n'est pas bon de faire ça. On pèche énormément sur ça. On s'entend bien pendant les stages, il y a une super ambiance dans le groupe, mais la véritable union doit être sur le terrain. Aujourd'hui, on a plus ça. C'est malheureux. C'est ce qui fait qu'on est aujourd'hui une équipe moyenne», a expliqué dernièrement Feghouli dont l'absence s'est faite ressentir à la CAN 2017 au même titre que Carl Medjani, un autre cadre sacrifié par Leekens. Cela étant dit, Alacaraz a du pain sur la planche.