Sofiane Zahi, connu de la discipline surtout en qualité d'ancien athlète et ex-entraîneur de l'équipe nationale, a été élu à la tête de la Fédération algérienne de gymnastique (FAG) pour le mandat olympique (2017-2020), lors de l'assemblée générale élective (AGE) tenue à l'hôtel Beau Fayet. Nous l'avons accosté afin de lui poser quelques-unes de nos questions. Vous attendiez-vous à cette distinction ? Oui et non, j'ai décidé de me présenter, par passion, même si je préfère le terrain après avoir passé la majeure partie de mon temps dans des salles, et cela n'a guère été facile. Au passage, je remercie tous ceux qui m'ont accordé leur confiance, et je leur promets d'être à la hauteur des espérances. Avec combien de voix avez-vous devancé votre adversaire ? Même si cela n'a point été facile, j'ai toutefois devancé mon adversaire, le président sortant Bouchiha Salah , de sept voix, bénéficiant par là, de 19 voix contre 12. Les membres de votre bureau ont-ils été élus de la même manière ? Hormis l'élection du président, les membres de l'assemblée générale ont été élus d'une manière règlementaire. Le nouveau bureau exécutif est composé de huit membres dont deux femmes, sur les quatorze candidats inscrits. Il n'y a pas eu de grabuges durant les travaux de l'AGE ? Non, pas du tout, au contraire, le vote s'est déroulé dans un climat serein et transparent, et les travaux se sont déroulés dans de parfaites conditions, en présence de 31 membres sur les 34 composants l'assemblée générale. C'est une tâche des plus rudes qui vous attend, n'est-ce pas ? C'est une mission difficile mais pas insurmontable, ett je tâcherai d'être à la hauteur de la confiance des membres de l'AG. Justement, quel est dans un premier temps, votre premier objectif ? Dans un premier temps, c'est un nouveau souffle qu'il faut donner à cette discipline notamment sur le plan international, et également mettre les athlètes de l'élite dans de bonnes conditions, où il va falloir leur offrir tous les moyens pour progresser. Mais dans tout ça, quels sont les grands axes de votre plan d'action ? Je ne peux parler de mon plan d'action sans parler des grands axes de mon programme : on doit se focaliser sur les jeunes talents. Ces derniers, constituent notre cheval de bataille, d'autant que l'Algérie va abriter des manifestations pour les jeunes talents à moyen terme. Et sur le plan de l'élite, qu'en est-il ? C'est notre second objectif. Placer le maximum d'athlètes lors des prochains Jeux olympiques JO-2020 de Tokyo qui demeurent notre atout principal, mais pour cela, il faut des moyens et un suivi. Pensez-vous qu'un seul mandat vous suffira pour finaliser vos objectifs ? Franchement non, mais que voulez-vous, il faut faire avec, et nous essayons de remettre d'abord le train sur rail, avant de songer à le pousser. Cela dit, dans la gymnastique surtout technique et rythmique, il faut beaucoup de temps et d'argent aussi. Une médaille dans ces épreuves vaut au moins deux à trois mandats et beaucoup de sacrifices. Même si tous les acteurs de la gymnastique disent que vous préférez le terrain, qu'en dites vous ? Je suis effectivement un technicien heureux. D'ailleurs, je suis constamment avec les athlètes sur le terrain, et je me sens plus technicien que responsable administratif et de gestion. La base constitue, donc, beaucoup de choses pour vous ? En effet, on ne doit pas négliger la base qui elle constitue le fer de lance de la pratique. Pour cela, on doit revoir la nécessité de redynamiser la gymnastique en Algérie. Comment cela ? La discipline a besoin de départs, c'est-à-dire, abriter des rendez-vous continentaux et internationaux en Algérie. Ce sera probablement la meilleure manière de faire connaître cette pratique aux Algériens.