Militant de terrain, M. Ahcèn Mezir, tête de liste du Rassemblement Culturel pour la Démocratie (RCD) pour la wilaya de Boumerdès, croit dur comme fer qu'un député peut contribuer aux solutions des problèmes dans lesquels le pays est plongé. «Au RCD, nous croyons que cela est possible. Le pays a besoin d'hommes sérieux, intègres et engagés pour mener le bateau à bon port», nous a-t-il dit lors d'une récente sortie électorale dans l'est de Boumerdès. «Notre parti a une tradition, une vision des choses différente, et une méthode. C'est pour cela que nous n'avons pas le droit à l'erreur ou de mentir. Lorsque le peuple nous fera confiance, nous reviendrons lui rendre des comptes et présenter notre bilan», a-t-il expliqué. Engagé dans le militantisme politique et les mouvements populaires et culturels ayant bouleversé le pays, notamment durant les années 80 et 90, Ahcen Mezir a rejoint le RCD alors qu'il était étudiant à l'université de Boumerdès où il a présidé la section estudiantine avant de rejoindre le bureau régional et s'occuper de l'organique. «La fusion entre trois associations culturelles et scientifiques en 1993 a donné un nouveau souffle au militantisme politique dans le milieu estudiantin. Nous avons réussi à organiser le 20 avril de la même année une grande marche pour réitérer les revendications socioculturelles et réclamer l'instauration d'un Etat démocratique», se souvient-il. «Les fortes potentialités qu'offre Boumerdès nous a motivés à nous porter candidats aux prochaines élections législatives. Nous allons exploiter ces potentialités, notamment agricoles, touristiques et économiques pour faire un lendemain meilleur au citoyen», appuie-t-il, avant de préciser que le RCD a un programme d'action pour développer les régions du pays, chacune dans sa spécificité. Selon lui, les politiques de gestion chaotiques ont failli pousser le pays au pire, alors que les recettes du trésor public étaient remplies grâce à la manne pétrolière. Il critique d'emblée l'argent sale qui couvre la campagne électorale. Selon lui, l'acte politique est banalisé par certaines pratiques qu'on croyait révolues. «Certains candidats n'ont pas hésité à distribuer du lait en sachet pour dénicher des voix, profitant de la rareté de cette denrée alimentaire dans la région. D'autres ont payé des citoyens pour déchirer les affiches des listes de leurs adversaires, alors que d'autres payent les afficheurs», se désole-t-il, imputant la responsabilité au pouvoir en place qui a mis tous les moyens pour dissuader le citoyen de participer activement à l'édification d'un Etat de droit. «L'abstention est devenue l'arme du citoyen pour punir les pouvoirs publics. Or, ne pas voter sert les intérêts des tenants du pouvoir et participe à sa pérennité», estime-t-il.