Les partis politiques et les listes indépendantes dans la wilaya de Boumerdès en lice pour les échéances électorales du 4 mai prochain ont opté, depuis le lancement de la campagne, pour la proximité. Cette stratégie est appliquée pratiquement par toutes les formations politiques engagées dans ces échéances pour convaincre un électorat peu motivé d'aller voter massivement le jour du scrutin. «Nous avons choisi d'aller vers le citoyen car nous croyons que le contact direct avec lui va nous permettre de le convaincre d'aller voter pour notre liste», nous dira Ahcen Mezir, tête de liste RCD dans la région. «Nous avons expliqué notre programme aux citoyens lors de nos sorties sur le terrain à Boumerdès, Corso, Larbaatache, Si Mustapha et Timezrite notamment. En plus des fiefs traditionnels où le parti est présent, les candidats ont accentué des sorties à travers les régions de l'ouest de Boumerdès pour convaincre les citoyens de faire confiance à la liste RCD». Même son de cloche du côté du FFS dont la liste est conduite par l'actuel député Ali Laskri, suivi du malheureux candidat aux sénatoriales, Khaled Mokrani. En sillonnant plusieurs régions, les candidats ont expliqué aux lecteurs le choix du FFS de participer à ces joutes pour la reconstruction du consensus national. Les candidats ont été interdits d'animer des rencontres avec les populations et d'afficher leurs listes dans le village Azzouza relevant de la commune de Chabet El Ameur. «Nous n'avons plus besoin de la présence de partis politiques ici qui viennent uniquement pendant les élections juste pour leurs propres intérêts», nous dira un villageois. Le FLN aussi joue la carte de la proximité. «Nous avons présenté une liste composée de militants chevronnés et connue de la population», nous dira Hakim, membre de la kasma des Issers. L'activité de proximité était également le cheval de bataille des autres formations politiques, notamment l'ANR et les indépendants qui sillonnent, depuis l'ouverture de la campagne électorale, les artères et les rues de la région. Les militants des partis politiques sont à l'assaut d'électeurs dans les espaces publics, les universités, les gares routières, en distribuant des flyers et des programmes de leurs formations. Parallèlement, l'anarchie dans l'affichage des listes des candidatures continue. On affiche partout alors que les services de l'APC ont prévu des panneaux d'affichage et dépensé de l'argent pour les réaliser. Des listes ont été collées sur des poteaux et des murs d'édifices publics. Certaines affiches ne comportent pas les visages de candidats, provoquant ainsi l'ire de citoyens qui les ont vite arrachées. «Les villes sont enlaidies par cette anarchie d'affichage qui n'est plus une pratique partisane et citoyenne», nous dira un habitant de Boumerdès.