Les cadres et les membres du conseil national du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) du secteur de la santé menacent de durcir le ton, si le ministère de Barkat ne prend pas en charge les doléances socioprofessionnelles soulevées par cette corporation. Après le sit-in observé mercredi dernier devant le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière à Alger, le directeur des ressources humaines du ministère, M. Sassi, a fini par recevoir, en fin de journée, les membres délégués du conseil national du syndicat qui ont exposé leur plate-forme de revendications. Contacté par nos soins, M. Fatimi, membre du conseil national, a expliqué que M. Sassi a reconnu, lors de cette rencontre «la légitimité des doléances». Ce dernier a informé les délégués que le statut particulier du secteur, où 80% d'améliorations sont apportées, est au niveau de la Direction générale de la santé publique (DGSP) pour «révision et finalisation». Selon notre intervenant, M. Sassi a promis une deuxième rencontre qui les regroupera avec les hauts responsables du ministère, pour un débat définitif, dans le cadre de la prise en charge des doléances de la corporation de la santé. M. Fatmi a affirmé, par ailleurs, que son syndicat a décidé, lors du congrès ordinaire, tenu au lendemain du sit-in, d'aller jusqu'au bout de ses revendications. Un délai d'un mois est toutefois accordé à la tutelle afin de prendre en charge les requêtes de la corporation, mais si aucune amélioration n'est constatée, le syndicat durcira le ton. Le timing et la forme que prendra l'action de protestation seront annoncés lors du congrès extraordinaire. Outre l'ouverture des portes du dialogue, plusieurs revendications sont soumises à la tutelle. Il s'agit du statut particulier, l'intégration de leurs collègues, écartés en raison de leur action syndicale et, enfin, l'indemnisation des travailleurs de la santé publique pour les heures de travail supplémentaires qu'ils effectuent chaque jour. Il y a lieu de rappeler que le Snapap a remis au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, le 6 juin dernier, une plate-forme de revendications.