Du tout import, l'Algérie veut passer vers le tout export. Et pour ce faire, les responsables paraissent vraiment pressés, à tel point qu'ils ne ratent aucune occasion pour l'exprimer, notamment devant les opérateurs économiques. Ainsi, la sortie, hier, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la capitale où il a donné le coup d'envoi à la Foire internationale d'Alger (FIA), n'a pas fait exception à la règle. En rencontrant les différents exposants, dont Saïdal, des producteurs agricoles, et aussi des industriels, Sellal n'a pas manqué une occasion pour leur demander de faire le maximum pour satisfaire la demande locale et surtout dégager des quantités supplémentaires susceptibles d'être exportées en Afrique. Si pour certains intervenants dont le Premier ministre les a exhortés à produire plus, à d'autres qui sont déjà dans le circuit, il leur a demandé d'intégrer des composants locaux dans leurs produits finis. Placé sous le thème : «50 ans au service de l'économie algérienne», cet événement qui s'étale sur une superficie globale de près de 34 000 m2, dont 28 784 m2 dédiés aux exposants nationaux, soit 85% de la superficie totale. Les 28 pavillons officiels qui abriteront 354 entreprises étrangères sont ceux de l'Afrique du sud, d'Allemagne, du Belarus, du Brésil, de la Chine, de la Côte d'Ivoire, de Cuba, d'Egypte, des Etats-Unis, de France, de Hongrie, d'Indonésie, d'Irak, d'Iran, d'Italie, du Japon, de Jordanie, de Libye, du Mali, de Palestine, de Pologne, du Portugal, de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), du Sénégal, du Soudan, de Syrie, de la République tchèque et de Turquie. La participation étrangère à titre individuel regroupera, quant à elle, 30 sociétés sur une superficie de 245 m2, provenant de 11 pays : Chine, Espagne, Inde, Italie, Jordanie, Liban, Portugal, Sénégal, République tchèque, Thaïlande et Tunisie. Par secteurs, l'espace réservé au partenariat arrive en tête avec 93 exposants, suivi par le secteur de l'agro-alimentaire (70 entreprises), l'industrie énergétique et chimique et pétrochimique (69 entreprises), l'électrique et l'électronique (36 entreprises), les industries manufactures (28 entreprises), la mécanique, la sidérurgie et la métallurgie (38 entreprises), les services (59 entreprises), les grands travaux du bâtiment (18 entreprises). Zitouni a mis l'accent sur la nouvelle dimension de la FIA adoptée depuis 2010 qui se focalise essentiellement sur l'investissement et le renforcement du partenariat avec les entreprises étrangères, au lieu de l'aspect plutôt commercial visé auparavant. Un pavillon pour la Russie Pour cette édition, la Fédération de Russie sera l'invitée d'honneur. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, il est précisé que la participation de la Russie à cet important événement commercial en Algérie fait suite à la rencontre du président du gouvernement de la Fédération de Russie, Alexandre Medvedev, avec le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, qui a eu lieu à Moscou le 27 avril 2016. La missive ajoute que la délégation russe à cette 50e FIA comprend plus de 100 participants et sera dirigée par le vice-ministre de l'Industrie et du Commerce de la Fédération de Russie, Alexandre Morozov. Le pavillon russe, qui s'étale sur une surface de 1000 m2, abritera environ 30 sociétés russes, parmi lesquelles des sociétés géantes de l'industrie des moteurs, de la construction navale, de la construction d'appareils et d'autres sociétés. Certains exportateurs russes seront, également, présentés au stand russe, indique le communiqué. En marge de cette exposition, la participation de la Russie sera marquée par la tenue d'«un forum d'affaires, l'organisation de conférences et de tables rondes, de rencontres B2B, ainsi que la réunion du Conseil d'affaires algéro-russe», précise la même source. Au niveau de la Safex, la présence russe a été, notamment, marquée par le stand de Renault, filiale russe. Cette compagnie fournit à l'usine de Renault située à Oran la carrosserie, les pare-chocs avant et arrière, les feux ainsi le système de freinage.