Le ministre de l'Education nationale a présidé hier les travaux d'un séminaire portant sur l'allégement des programmes d'enseignement, à l'Institut de formation et de perfectionnement des maîtres de Ben Aknoun. Cette opération d'allégement et d'harmonisation des programmes à différents niveaux d'enseignement, qui s'inscrit dans le cadre de la gestion des programmes, consiste à diminuer le volume horaire de trois heures par semaine. Les heures de cours seront fixées à 24 par semaine, au lieu de 27 heures. Et ce, à raison de 32 semaines par an réparties en 4 semaines consacrées au renforcement intellectuel de l'élève, une semaine par trimestre consacrée aux examens et aux corrections et trois semaines pour les travaux éducatifs. Le reste des semaines est bien entendu consacré aux cours. Le ministre a déclaré que «l'allégement est en un mot l'adéquation entre le contenu du programme scolaire et le volume horaire», a souligné le ministre, expliquant que les chapitres d'une leçon, à titre d'exemple, seront compactés de sorte que l'enseignant achève le programme sans contrainte aucune. «On oblige l'enseignant à synchroniser les programmes de manière que le mois de mai sera impérativement un mois de cours», a précisé M. Benbouzid. Etant donné que la mobilisation des enseignants pour les examens de fin de parcours ne permet pas de prolonger les cours jusqu'au 7 juillet, la fin de l'année scolaire sera officiellement fixée à la fin du mois de mai. Il est inadmissible, selon le ministre que certains enseignants accélèrent les cours pour se libérer dès le début de ce mois. L'enseignant termine en quatre jours une unité qui demande une semaine d'élaboration. Résultat : à la fin de l'année scolaire, l'élève n'aurait pas acquis toutes les données enseignées. C'est aux inspecteurs de superviser davantage les écoles. «La régulation du programme va certainement avoir un impact négatif sur ce côté initiative de l'enseignant, qui est plus que louable. Il est cependant indispensable d'imposer ces mesures prises pour un meilleur fonctionnement dans le secteur éducatif», a estimé le ministre, ajoutant qu'après deux mois de cours, un repos de 10 ou 15 jours est indispensable à l'élève. D'où la nécessité d'envisager des repos supplémentaires. «Le jeudi est maintenu comme jour de repos», a-t-il précisé, ajoutant que deux matières seront introduites en première année primaire, à savoir la technologie et les sciences naturelles. Objectifs de l'allégement du programme Brahim Abassi, directeur de l'enseignement primaire, a déclaré que l'objectif fixé se résume en l'aménagement des contenus notionnels des programmes d'enseignement de manière à garantir «une cohérence verticale» harmonieuse dans le cycle primaire. Cette opération vise également à assurer l'articulation entre le cycle primaire et le cycle moyen, et à éviter les redondances ou les écarts importants dans la progression conceptuelle. Et ce, en mettant l'accent sur les connaissances structurantes. «Cet allégement va éviter l'inflation des contenus notionnels en supprimant ainsi toutes les notions et les informations qui ne constituent pas des prérequis indispensables aux apprentissages ultérieurs», a expliqué M. Abassi. Réduction de 10% du prix du manuel scolaire Le ministre de l'Education nationale a annoncé que l'Office national des publications scolaires (ONPS), qui assure l'impression d'une partie considérable des manuels scolaires en Algérie, avait décidé de réduire de 10% le prix du manuel scolaire à partir de la rentrée scolaire 2009-2010, et ce, pour tout ouvrage appartenant à différents niveaux. Le ministre a également déclaré que «60 millions de manuels seront disponibles pour couvrir les besoins de la prochaine année scolaire, ajoutant que 95% des manuels ont été réceptionnés par les différents établissements scolaires. M. Benbouzid a réaffirmé que le manuel scolaire «devait être remis à titre gracieux à tous les élèves démunis ainsi qu'à tous les enfants d'instituteurs et d'enseignants», soulignant que l'Etat débourse 6,5 milliards DA par an pour la distribution gracieuse du manuel scolaire.