Le désormais ancien président François Hollande a quitté hier le palais de l'Elysée au terme de son mandat. Yeux fermés ou encore regard mystérieux, le chef de l'Etat semble avoir joué la carte de la décontraction, d'après la presse. D'après un dernier sondage, Hollande a gagné en impopularité à la veille de son départ de l'Elysée. Même son renoncement à se représenter à la présidence de la République n'aura pas contribué à redresser durablement son image. A la veille de son départ de l'Elysée, François Hollande achève son quinquennat avec une impopularité et un taux d'insatisfaction au sommet, d'après la presse française qui cite un sondage. Cet ultime constat de la popularité présidentielle clôt un quinquennat au cours duquel François Hollande n'a quasiment jamais réussi à retrouver la faveur des Français. Hormis les attentats de janvier puis de novembre 2015, le chef de l'Etat n'a eu de cesse de devenir impopulaire au moment de la pénurie d'essence sur fond de crise sociale. C'est pendant son règne que de nombreux terroristes français ont rejoint Daech qui a perpétré nombre d'attentats criminels dans ce pays. Hollande a rompu la coopération diplomatique avec Damas, au grand bonheur des criminels de Daech qui savent qu'ainsi, Paris ne peut prétendre à une collaboration antiterroriste avec le gouvernement d'El Assad. Un grand nombre de politiciens français ont dénoncé la politique française prônée par Hollande envers Damas. Au plan social, le dé-sormais ancien président français n'a pas mieux réussi, en témoigne la grogne populaire enregistrée pendant son mandat. La loi El Khomri, visant à assouplir le droit du travail, a rencontré l'une des oppositions les plus massives du quinquennat. Le projet de loi dévoilé dans la presse en février 2016 se heurte d'abord à une pétition en ligne signée par plus d'un million de citoyens opposés à cette réforme soutenue par le Medef. Des grèves et des manifestations sont organisées dans le prolongement de la pétition dans les grandes villes françaises, à partir du 9 mars 2016. Aux prises avec les frondeurs socialistes, le gouvernement conduit par Manuel Valls décide d'engager sa responsabilité avec l'utilisation de l'article 49-3 de la Constitution, afin de faire accepter cette loi sans la soumettre au vote des parlementaires. Le 12 mai, les députés refusent de censurer le gouvernement et le texte est donc adopté et examiné par le Sénat en juin. Le mouvement de protestation contre ce projet de loi, qui s'est alors déjà illustré par de nombreuses violences dues notamment à des militants autonomes, se radicalise. Le 14 juin, une grande journée de mobilisation était prévue dans tout le pays, dans le but de faire pression sur les parlementaires. De 125 000 à 1 000 000 de manifestants (soit le plus grand écart de comptage de la Ve République) battent le pavé, d'après la presse. En octobre 2016, quatre policiers sont blessés dont deux grièvement à Vitry-Châtillon, lors d'une attaque menée par une bande de jeunes qui incendient leurs véhicules à l'aide de cocktails Molotov. L'incident, unanimement condamné par la classe politique, suscite la colère des policiers, dont certains ne s'estiment pas suffisamment considérés par les pouvoirs publics, leur hiérarchie, ou même leurs syndicats. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, un rassemblement spontané de policiers s'est déroulé à Paris. Des centaines d'agents se sont donné le mot par les réseaux sociaux afin de battre le pavé de la capitale et d'exprimer leurs revendications, masqués ou cagoulés pour la plupart. D'autres protestations ont été enregistrées en France pendant le règne de Hollande. La colère des agriculteurs Environ 250 agriculteurs, juchés sur une cinquantaine de tracteurs, ont manifesté le 11 mai au soir à l'appel de la FDSEA au Mans pour faire entendre leurs attentes à Emmanuel Macron. Au Mans, dans la Sarthe, les agriculteurs ont souhaité attirer l'attention du nouveau président Emmanuel Macron sur leur situation. Une grande banderole avait été accrochée sur la grille de la préfecture, sur laquelle on pouvait lire : «Agriculture, Le Foll m'a tuée», en référence au ministre de l'agriculture du gouvernement sortant, Stéphane Le Foll, implanté de longue date dans la Sarthe. Une pancarte accrochée sur un tracteur mentionnait, en référence à Emmanuel Besnier, PDG du groupe laitier Actais : «Je travaille pour la 8e fortune de France, cherchez l'erreur.» Les agriculteurs ont ensuite mis le feu au contenu d'une partie des bennes qu'ils avaient déversées devant la préfecture. Les pompiers sont intervenus et les forces de l'ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Ces derniers ont alors quitté le centre du Mans pour prendre la direction de grandes surfaces de la périphérie où ils comptaient déverser le reste de leurs cargaisons. Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron est chahuté par les agriculteurs. Le 1er mars dernier, alors qu'il était en visite au salon de l'Agriculture, il avait été victime d'un jet d'œuf en plein visage. L'incident avait été filmé par de nombreux téléphones et caméras. La composition du gouvernement d'Emmanuel Macron doit être connue au lendemain de son investiture prévue le 14 mai.