Onze jours précédant le premier tour de l'élection présidentielle française, les candidats sont engagés dans une confrontation politique qui annonce une propagande électorale houleuse. La dernière polémique en date d'hier et oppose les candidats Emmanuel Macron et François Fillon, au sujet d'une lettre datant de 2016. D'après François Fillon, le leader du mouvement En Marche !, alors ministre, aurait reconnu ses positions sur la réforme de la loi sur la déchéance de la nationalité. «Une nouvelle fois, vous venez sur mes positions. Jusqu'où irez vous ?», C'est le message que François Fillon, publié, hier, par le journal Le figaro, dit avoir envoyé à Emmanuel Macron en 2016. Le ministre de l'Economie de l'époque, Emmanuel Macron, qui s'opposait comme François Fillon à la réforme proposée par François Hollande sur la déchéance de nationalité, lui aurait alors répondu qu'il y est déjà sans doute et qu'il continuerait sur ce chemin car c'est le seul que je connais. Emmanuel Macron aurait même, d'après la lettre, sollicité une rencontre avec François Fillon. La veille, Emmanuel Macron avait démenti avoir écrit une lettre au candidat François Fillon, comme l'assurait ce dernier. François Fillon a un problème avec la vérité, c'est désormais manifeste. Je ne lui ai jamais écris une lettre ce sujet, a-t-il noté au Figaro. Une rumeur sur le retrait de Hamon La course à l'Elysée est également caractérisée par des rumeurs, comme celle concernant le candidat Benoit Hamon. Le Figaro a révélé, hier, un message qui évoque un retrait de Benoît Hamon, qualifié de au profit de Jean-Luc Mélenchon. Ce message aurait été envoyé à plusieurs députés frondeurs par Mathieu Hanotin, un co-directeur de campagne du candidat. Celui-ci a démenti : «Mais enfin, je vous le jure ! Je n'ai jamais envoyé un truc pareil et j'ai les moyens de vous le prouver. Ce n'est pas du tout notre état d'esprit !» Dans sa lettre aux Françaises et aux Français, le candidat socialiste assure «qu'il ne se résigne pas à ce que cette élection se résume à un retour vers le passé le plus sombre de leur histoire, notant que son projet est clair et novateur, social, écologique, républicain et européen et il le restera». Les sondages d'opinion sont réalisés à un rythme accéléré, donnant tantôt Macron favori, face à leader du Front National, tantôt Hamon Benoit, et tantôt François Fillon. L'indécision des électeurs pour le choix du futur président est expliquée par la confrontation politique opposant les candidats. Onze candidats sont engagés dans l'élection présidentielle française, dont le député européen Jean Luc Mélenchon qui l'emporte parfois contre François Fillon dans les sondages d'opinion.