Sur décision de l'APC, les trottoirs de la route qui relie le marché couvert à la station urbaine de la ville ont été accaparés par des vendeurs. La circulation est ainsi devenue compliquée. En l'absence d'une autre structure commerciale où ces vendeurs devraient être transférés, les commerçants n'arrêtent pas d'élargir leur activité. L'arrivée de nouveaux trabendistes complique davantage la situation. Cela dure depuis plusieurs années : la route principale qui relie le marché couvert à la gare routière du centre-ville de Chéraga est encombrée. L'installation d'une centaine de boutiques sur les trottoirs oblige parfois les piétons à circuler sur la chaussée. Aux heures de pointe, entre 15 et 18h, des bouchons de voitures se forment à ce niveau. Pour ne pas bousculer les passants, les automobilistes préfèrent rouler à petite vitesse, ce qui participe à la formation des embouteillages. Sur les trottoirs, un semblant de marché de proximité a été installé. Les vendeurs ont aménagé des boutiques de fortune pour les besoins de leur commerce. L'activité y est très variée, mais la plupart des magasins exposent des articles d'habillement pour femmes. Selon les riverains, ce sont les services de l'APC qui sont à l'origine de ce désagrément. «C'est l'APC qui a autorisé ces commerçants à s'y installer», affirme un résident du chef-lieu. En fait, les services communaux ont provisoirement autorisé les vendeurs à poser leurs étals sur les trottoirs de la rue de la gare dans l'attente de la construction d'un véritable marché de proximité pour leur transfert. Chéraga dispose déjà d'un immense marché couvert qui se trouve aussi au centre-ville. Cet espace commercial, qui fait travailler actuellement des milliers de commerçants en tous genres, serait saturé. Il fallait donc trouver un autre emplacement. Jusqu'ici, l'APC n'a pas réussi à construire un nouveau marché. Entre temps, les vendeurs ont pris la liberté de construire des boutiques en dur. D'autres ont installé des échoppes à l'aide de tôles, de bâches et de roseaux. Le tout renvoie l'image d'une désorganisation totale qui témoigne surtout de l'absence des autorités locales. Le laxisme a encouragé des trabendistes à venir renforcer les rangs les vendeurs qui rendent la vie difficile aux habitants. Ne se contentant pas de squatter la voie publique, les trabendistes ont désormais investi les bords de la gare de transport. Pour peu qu'ils soient encore tolérés, ils iront vendre des effets vestimentaires dans l'enceinte elle-même. Les habitants répètent ce qu'ils ont dit à plusieurs reprises : «Ce marché doit être délocalisé».