Faute de décharge publique, les autorités locales de la commune de Fréha, à l'est de la wilaya de Tizi Ouzou, sont confrontées à un véritable casse-tête chinois, celui des ordures ménagères sous lesquelles croule la ville, particulièrement du côté du marché. En cette période de grandes chaleurs, les risques sont grands et chaque jour apporte son lot de dangers. Outre la prolifération d'essaims de moustiques, des maladies risquent de surgir à tout moment, en plus des odeurs nauséabondes qui s'en dégagent. Les habitants de la ville, de guerre lasse, et voyant ces monticules d'ordures ménagères envahir leur localité, ont eu recours, il y quelques jours, à une action de protestation pour afficher leurs courroux. Ils ont ramassé les mêmes ordures et les ont tout simplement jetées sur la voie publique, notamment sur les principales artères de la ville. Le problème des ordures s'est toujours posé avec acuité à Fréha, ville qui, comme la plupart des localités du pays, connaît une extension tous azimuts. De petit centre urbain, elle est devenue, en l'espace de quelques années, une véritable ville. Selon des habitants de Fréha, les autorités locales ne font que constater la situation. Que peuvent-elles faire tant le projet d'ériger une décharge conforme aux normes bute toujours sur de nombreux obstacles ? Les villageois s'opposent de toutes leurs forces à ce qu'une décharge soit implantée à proximité de leurs habitations. Il s'agit là, en fait, d'un problème qui dure depuis plusieurs années. Si dans un passé récent, les responsables de cette commune avaient réussi à dégager les ordures vers les décharges d'autres municipalités limitrophes telles que celle de Tizi Ouzou, Azzefoun et Yakouren, ce n'est plus le cas actuellement, puisque l'APC n'est plus autorisée à le faire. C'est l'éternel recommencement et la ville de Fréha, comme d'autres d'ailleurs, baigne dans l'insalubrité.