Chaque année à l'arrivée du mois sacré de Ramadhan, des restaurants Errahma ouvrent un peu partout à Chlef, gérés par des bénévoles, pour servir un plat chaud aux personnes nécessiteuses. Pour répondre à la forte demande, 12 restaurants ont ouvert depuis le premier jour du mois sacré. Selon la direction de l'action sociale et de la solidarité (DASS), ces restaurants sont ouverts par le Croissant-Rouge algérien (CRA) qui se démarque par quatre restaurants au niveau de haï Cherifi Kadour et haï Frères Abbad, tous les deux au centre-ville, un troisième restaurant dans la commune de Boukadir et le quatrième dans la ville côtière de Ténès. Deux restaurants Errahma de l'association Ness El-Kheir sont implantés au chef-lieu de la wilaya et à Oued Fodda, en plus d'autres restaurants ouverts par des bienfaiteurs dans une mosquée de la commune de Zeboudja, un autre à haï Zeboudj à Chlef, le restaurant El-Mansoura, d'un bienfaiteur également dans la commune d'El-Marsa. L'association Nour El-Hayate s'est distinguée avec l'ouverture d'un restaurant dans la commune d'Ouled Ben Abdelkader, un autre d'un bienfaiteur à haï Bensouna dans la commune de chef-lieu de wilaya. Ces restaurants, selon la même source, sont contrôlés par la direction de la santé, la direction de l'action sociale et la direction du commerce. Destinés en premier lieu aux démunis et autres sans-abri, une autre catégorie de visiteurs fréquente de plus en plus ces endroits : des salariés, des retraités et des étudiants. Avec la dégradation du pouvoir d'achat, même les familles de classe moyenne n'hésitent pas à recourir à ces espaces pour s'y approvisionner. Le restaurant Errahma ouvert par le CRA chaque Ramadhan à Chlef mérite d'être cité pour les efforts qu'y fournissent les jeunes volontaires. Avec des menus complets, ce resto affiche complet bien avant la rupture du jeûne. La particularité du CRA est le dévouement de ses membres, tous bénévoles, qui fournissent le meilleur F'tour possible aux nécessiteux, personnes de passage et surtout les SDF. Le CRA essaie tant bien que mal d'assurer le F'tour en ces moments difficiles à des personnes dans le besoin ou en situation précaire. Et pour cause, le mois sacré de Ramadhan est une période à part, synonyme de miséricorde, de partage et de piété. Durant le mois du jeûne, bien des personnes peuvent être confrontées à un véritable souci, celui de trouver un endroit où rompre le jeûne.