Plusieurs pages sur les réseaux sociaux ont publié hier matin des sujets représentés comme ceux de mathématiques et de langue arabe, à peine 15 minutes après le début des épreuves du baccalauréat. Une action visant à défier la ministre de l'Education Nouria Benghebrit qui a initié plusieurs mesures dissuasives pour sécuriser les épreuves du Bac. Ebranlée par le scandale de la fraude l'année dernière, la crédibilité de cet examen national a été fortement atteinte. Pour la session 2017, ces épreuves se déroulent sous haute surveillance pour éviter la triche amplifiée par l'avènement d'internet et les nouveaux moyens technologiques. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a estimé dans un point de presse animé à Guelma, où elle a donné le coup de starter de ces examens, que «les efforts consentis par les institutions et les départements ministériels pour la mise en place des mesures de lutte contre la fraude au Bac ont donné des résultats». «La société est tranquille aujourd'hui (…). Elle sait que l'Etat n'abandonnera pas le défi de l'égalité des chances (…). Le plus important est que les élèves, leurs parents, la famille de l'éducation et toute la société soient convaincus que les examens nationaux reflètent le véritable niveau de l'élève», a-t-elle assuré. Des mises en garde ont été lancées à maintes reprises par la ministre de l'Education en annonçant de lourdes sanctions. L'inspecteur général du ministère de l'éducation, Nedjadi Messeguem a, de son côté, estimé que les premières épreuves du baccalauréat se sont bien déroulées sur tout le territoire national. Excluant une éventuelle fuite des sujets, il a indiqué que les sujets postés sur Facebook ont eu lieu «après l'ouverture des enveloppes», remettant en question l'utilité d'interdire les portables dans les centres d'examen. Messeguem a indiqué que «le risque zéro n'existe pas», néanmoins, aucun grand incident n'a été signalé. Aucun bilan relatif aux candidats exclus des épreuves pour tentative de fraude n'est disponible pour le moment. Pour éviter la fuite des sujets sur les réseaux sociaux, le ministère de la Justice s'implique. Tayeb Louh a révélé hier, après avoir donné le coup d'envoi de ces épreuves pour les détenus à la prison d'El Harrach, que la Commission nationale pour la prévention et la lutte contre les crimes liés aux moyens technologiques a été mise en place depuis une semaine pour assurer le contrôle et prévenir d'éventuelles fuites de sujets sur les réseaux sociaux. Cette Commission procédera au suivi et à l'identification des personnes liées à des actions de fraude.