La session partielle du baccalauréat 2016, qui prend fin aujourd'hui, s'est déroulée dans l'ensemble sans incidents majeurs. Plus d'un demi million de candidats ont, en effet, été concernés par cette session de «rattrapage» après une session officielle ternie par la fraude et la trahison au sein de la famille de l'éducation. Entre satisfaits et mécontents, les candidats contraints à passer ce bac «spécial» de l'année 2016 ne pensaient qu'à seulement comment le passer convenablement pour franchir le pas vers l'université bien que lauréats et recalés partagent les mêmes souvenirs de deux sessions pleines de suspens. En somme, la décision prise à haut niveau après le scandale causé par la fuite des sujets lors de la session de mai a eu lieu et la deuxième session aussi avec ses côtés positifs et négatifs. En effet, cette nouvelle session a permis de sauver relativement la crédibilité de cet examen officiel que des milliers de candidats allaient décrocher frauduleusement. La solution draconienne pour laquelle ont opté les autorités pour la «protection» de la seconde session contre «la fraude» ne semblerait pas être la meilleure à prendre. Perturber les réseaux internet et bloquer les réseaux sociaux ne pourraient être les meilleures options contre la triche et n'ont fait qu'accentuer le désarroi de l'opinion publique déjà en colère contre la «pénalisation» de centaines de milliers de candidats par un nouveau round d'examens en plein mois de chaleur et de jeûne et ce, sans prendre des mesures exceptionnelles pour la population du sud où les températures ont dépassé parfois les 50° C ces derniers jours. Aussi, le fait de mettre hors connexion des millions de citoyens et d'entreprises économiques «pour éviter la fraude et les faux sujets» a encore ruiné la réputation des secteurs de l'éducation et des TIC devant un large et unanime désarroi contre des solutions jugées « illogiques» à plus d'un titre. Ces mauvais souvenirs et autres taches d'huile ont marqué le déroulement du baccalauréat 2016 et surtout la confiance perdue après la trahison flagrante d'enseignants et cadres de l'éducation et de l'Onec au département de Nouria Benghebrit et à toute la famille de l'éducation nationale et la société en général. Autrement dit, le secteur a été secoué par un double scandale qui ne risque pas d'être oublié de sitôt puisqu'il cible à la fois tout le secteur de l'éducation et la personne même de la ministre, selon les avis des uns et des autres. Pour ce qui est du déroulement de la session partielle, le ministère de l'Education nationale a pu échapper au scénario des fuites des sujets le long d'une semaine bien que certaines rumeurs aient fait état de cas de fraude pour l'un des sujets. Des informations que le ministère a démenties sur le coup avertissant sur de nouvelles tentatives de déstabilisation des candidats. «Il n'y a eu aucune fuite de sujets des examens», a assuré l'inspecteur général de l'éducation, Mesqam Nedjadi, démentant l'existence de fuite de sujets des examens, néanmoins de faux sujets ont été publiés pour perturber l'examen. Le responsable au ministère de l'Education a souligné que les questions de réserve de l'ensemble des matières sont restées scellées et n'ont donc pas été utilisées. Il a rappelé à ce propos, que des mesures strictes ont été prises par le ministère de l'Education nationale en collaboration avec les secteurs concernés pour assurer le déroulement du bac dans des conditions normales. M. Nedjadi a, également, indiqué que la distribution des sujets aux centres d'examens s'est faite quelques heures avant le début des épreuves. Par ailleurs, la ministre du secteur Nouria Benghebrit a fait savoir, hier, que plus de 52 000 candidats, dont plus de 47 000 candidats libres, concernés par les examens partiels du baccalauréat se sont absentés aux épreuves du premier jour. Rapportée par l'APS, Mme Benghebrit a précisé que 52 544 candidats concernés par les examens partiels du baccalauréat se sont absentés aux épreuves du premier jour et que le plus grand nombre a été enregistré parmi les candidats libres avec 47 157 absents, sur un total de 145 763 inscrits. La ministre a fait savoir que parmi 409 134 candidats scolarisés inscrits à ces examens, 5 387 ne sont pas présentés aux épreuves dès le premier jour de l'examen partiel. La ministre a également confirmé l'inexistence de fuites de sujets durant les jours des examens «comme l'atteste les équipes d'informaticiens, du ministère de l'Education nationale et ceux de la Gendarmerie nationale et de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN)», a-t-elle dit.