Le deuxième tour des élections législatives françaises auront lieu demain, avec comme perspective le triomphe du parti d'Emmanuel Macron, La république en marche ! Au premier tour, 7877 candidats étaient en lice pour 577 postes de députés à l'Assemblée nationale. Parmi eux, quatre ont été élus d'office dans leurs circonscriptions, et une triangulaire se jouera dans l'Aube. Le second tour verra s'affronter au total 1151 candidats qui tenteront d'investir le Palais Bourbon. D'après un sondage Opinionway pour Orpi, Les Echos et Radio Classique, publié jeudi, La République en marche!, mouvement d'Emmanuel Macron, obtiendrait 440 à 470 postes de députés sur 577, garantissant à l'exécutif une très large majorité absolue. Toujours selon ce sondage, le parti des Républicains aurait de 70 à 90 postes de députés, loin devant les socialistes, crédités d'entre 20 et 30 députés. La France insoumise, avec de 5 à 15 députés, et le Front national, qui devrait avoir 1 à 5 sièges, pourraient ne pas pouvoir créer de groupe parlementaire. Par ailleurs, selon un sondage Odoxa pour France Info, 53% des Français ne voteront pas demain. Il y aurait donc plus d'abstentions qu'au premier tour, 51,29%. Nombre de politiciens français ont appelé à éviter d'accorder le pouvoir absolu au parti d'Emmanuel Macron, de crainte, d'après eux, du monopole politique. D'autres parlent de l'instauration du parti unique. Le président français, Emmanuel Macron, a réagi en notant que la presse et le sénat sont un contre-pouvoir, pouvant faire face au parti La république en marche ! Ceci tandis qu'une plainte a été déposée contre Manuel Valls devant la cour de Justice de la République pour avoir tenté de contrer la loi Alur de Cécile Duflot, censée encadrer le paiement des loyers dans les grandes villes, selon une information de France Inter. Le 16 juin au matin, France Inter a fait savoir sur ses ondes qu'une plainte avait été déposée contre Manuel Valls devant la cour de justice de la République [une juridiction d'exception chargée de juger les ministres qui auraient commis un délit dans l'exercice de leurs fonctions au gouvernement], pour «entrave à l'application d'une loi». Explication. Le 15 mars 2017, le conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative française, a annulé la décision du gouvernement de Manuel Valls de ne limiter qu'aux seules villes de Paris et Lille l'encadrement des loyers, qui constituait une des mesures phares de la loi Alur, mise en place par Cécile Duflot. Manuel Vals, ex-premier ministre du temps de Hollande, avait démissionné pour être candidat à l'élection présidentielle de 2017. Il a échoué et le parti socialiste a refusé sa candidature pour les élections législatives. Le parti d'Emmanuel Macron a rejeté la candidature de Manuel Valls, premier ministre à l'ère de Hollande.