Le candidat à la présidentielle et fondateur du mouvement En Marche !, Emmanuel Macron, renforce sa position avec le soutien à sa candidature mercredi de l'ancien Premier ministre, Manuel Valls, alors que le candidat de la droite, François Fillon peine à se ressaisir depuis ses emmêlées avec la justice qui ne finissent pas. L'ancien Premier ministre français (2014-2016) a finalement refusé de soutenir le candidat du Parti socialiste (PS), Benoît Hamon, pour opter en faveur de Macron, qu'on qualifie d'héritier caché de Hollande. Je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités, parce que je pense qu'il ne faut prendre aucun risque pour la République, a-t-il affirmé sur BFMTV. Manuel Valls a été vaincu à la primaire socialiste par Benoît Hamon, rappelle-ton. Les adversaires du jeune candidat, que les sondages donnent favori au premier tour de l'élection prévue le 23 avril, n'ont pas apprécié ce ralliement après celui de l'actuel ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. La candidate du Front national (FN), Marine Le Pen, a dénoncé cette indécence du comportement de la classe politique française vis-à-vis de la démocratie, qualifiant son adversaire de Docteur Macron et Mister Système , alors que de son côté, François Fillon voit dans ce soutien un continuité du gouvernement Hollande. Avec le ralliement de Manuel Valls, il est clair désormais que le gouvernement Hollande joue les prolongations. Besoin d'alternance !, s'est exprimé dans un tweet Fillon qui vient de voir son épouse mise en examen par la justice pour l'affaire des emplois fictifs. Ces ralliements à Emmanuel Macron confirment, selon un nombre d'observateurs, l'état de déliquescence dans lequel se trouve le PS, un parti dont on prédit son éclatement prochain. Les responsables politiques ont exprimé d'ailleurs leur désarroi face à cette situation et le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a fait état de sa tristesse de ne pas avoir réussi à convaincre Manuel Valls de ne pas soutenir Emmanuel Macron. A trois semaines du premier tour d'une élection imprévisible et inédite à la fois, les sondages montrent très souvent que c'est bel et bien Emmanuel Macron qui s'impose comme le candidat capable d'affronter Marine Le Pen. Il ne cesse de renforcer sa position et de glaner des points au point d'être désigné, par Présitrack d'OpinionWay, un sondage qui fait le suivi quotidien des intentions de votes des Français, vainqueur du second tour avec 64 % des voix. Tandis que Marine Le Pen joue le yoyo dans les sondages, François Fillon, jadis favori, ne cesse de dégringoler et est même presque rattrapé par le candidat de France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le phénomène Melenchon, qui a refusé de participer au débat télévisé à 72 heures du premier tour, se trouve à son plus haut niveau des sondages avec 15 %. Pour sa part, le candidat du PS reste au plus bas dans les sondages et avec 10 % d'intentions de vote, ses chances pour le second tour sont quasi nulles.