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La géopolitique se décline en H2O
6,8 milliards d'êtres humains se partagent 1% des réserves mondiales d'eau
Publié dans Le Temps d'Algérie le 28 - 06 - 2009

Source de vie, l'eau devient également un instrument géopolitique majeur.En témoigne la situation au Proche-Orient minée par ses richesses pétrolières et lessivée par la question de l'eau qui est apparue avec la naissance de l'Etat hébreu. Ce dernier s'est approprié la majorité des sources de la région, desséchant sans scrupules, au nez et à la barbe de la communauté internationale, les territoires palestiniens, une partie de la Syrie,
du Liban et de la Jordanie, engendrant des maladies gravissimes comme les hépatites à Ghaza dues à la consommation d'eau saumâtre parce que l'eau douce ghazaouie provenant des nappes phréatiques est si pompée par les colonies israéliennes que cela provoque une remontée de l'eau de mer. Ce qui associe la question de l'eau à celle du conflit.
Il faut dire que ce n'est pas la seule partie de la ouma qui souffre de cette irrégularité hydrique : l'Irak, pays bordant le Tigre et l'Euphrate, connaît une situation moins drastique certes mais pas moins similaire avec la Turquie. Et pour cause, les nombreux barrages que le pays d'Atatürk construit voilà plus de 30 ans en amont de ces fleuves, dont l'Euphrate qui prend naissance dans les montagnes du sud-est de la Turquie.
Ces infrastructures turques, dont le but est de servir l'agriculture nationale, sanctionnent celles de l'Irak. Pays qui sur cette question a été secouru par son autre voisin, la Syrie en l'occurrence. Il faut dire que le devoir du partage et la générosité ont toujours été les maîtres mots de la culture arabe. Cependant, la disponibilité de cette denrée dans ce monde exige un rationnement. Et pour cause, cette dernière représente 0,67% des ressources en eau douce.
Ce taux est considéré par la Banque mondiale (BM) comme le plus faible au monde, surtout qu'il est destiné, note la BM dans un rapport qu'elle a rendu public à Rabat, à une population qui est en croissance démographique, puisqu'elle représente à elle seule 4,3% de la population mondiale.
Ce qui laisse la BM pessimiste : face à ces chiffres, note l'institution de Bretton Woods, la disponibilité de l'eau par habitant d'ici à 2050 sera réduite de moitié et les changements climatiques, prédit la banque, feront «chuter les ressources en eau renouvelable d'au moins 20%». Ce qui nécessite, note pour sa part Pier Francesco Mantovani, spécialiste en eau à la BM, des changements de stratégie dans chaque pays arabe pour préserver son patrimoine hydrique.
L'Afrique, le continent le plus affecté
La question de l'eau se pose avec acuité sur le continent noir car si l'eau douce y existe elle représente 4% des réserves mondiales et n'est pas uniformément répartie, si bien qu'au moment où les zones humides et tropicales du centre et de l'ouest de l'Afrique ont les pieds dans l'eau, celles de la région du Sahel sont sur le sable du désert tant la sécheresse est sérieuse et compromettante.
Elle est à l'origine des mouvements de transhumance. Selon la banque africaine de développement (Bad), «14 pays d'Afrique sont confrontés à des situations de rareté ou de pénurie d'eau». Toujours sur le sujet, la Bad précise que les pays les plus exposés à la rareté de l'eau sont ceux de l'Afrique du Nord à cause, entre autres, du développement du tissu urbain dû à la croissance démographique dans la région ainsi que son développement économique.
Pour sa part, le Global Environnement Outlook (GEO) prédit une chute drastique des quantités annuelles moyennes d'eau disponibles par habitant. A l'horizon 2025, il sera de l'ordre de 602 m3 en Afrique du Nord contre 2285 m3 en 1955. Cette pénurie, note pour sa part le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), est aussi due aux changements climatiques qui vont exacerber ces pénuries d'eau et avec le nombre de maladies à transmission hydrique à travers tout le continent.
A ces propos, l'OMS est formelle : la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes, comme les tempêtes, les cyclones, les inondations ou la sécheresse, «favorisent la dégradation des conditions sanitaires et avec les réserves hydriques locales», dont la dernière épidémie de choléra qui a secoué le Zimbabwe et qui a fait, rappelons-le, selon l'OMS plus de 31 000 morts.
En région méditerranéenne
Une des premières régions exposées au chamboulement climatique, même si elle subit, à l'instar des autres régions du monde, la raréfaction de l'eau douce, cependant la consommation de cette dernière dans cette région a toujours été problématique. Estimées à 985 km3, les ressources en eau naturelles des pays méditerranéens sont exposées à un climat sec marqué par des périodes de rareté de précipitations et une flambée du mercure pendant la période sèche (qui s'étale sur 6 mois). La région méditerranéenne a cependant toujours excellé dans les secteurs agricole et touristique.
Ces derniers se sont toujours taillés la part du lion des ressources hydriques (estimées à 75,7% du volume total rien que pour ceux de la rive sud, contre 52,7% au sud) ,au point de léser la consommation domestique, soumise alors à des coupures, notamment avec le pic de la saison touristique. Les scientifiques sont catégoriques, les plus exposés dans cette région au stress hydrique sont les pays de l'est et du sud de la Méditerranée, dont le Maghreb. Néanmoins, la gestion de ces ressources diffère d'une rive à l'autre et d'une économie à l'autre, si bien que la perception d'une gestion à la fois économique et écologique n'est pas l'apanage des pays qui bordent la grande bleu.
L'Algérie a gagné la guerre de l'eau
A mi-cheval entre la Méditerranée et l'Afrique, la préservation des ressources hydriques semble être l'une des prérogatives nationales. A cheval sur le respect de l'environnement et de la demande, une enveloppe financière de 20 milliards de dollars lui a été consacrée les huit dernières années.
Appuyée sur la coopération nationale (public/privé) et étrangère, elle a pour ligne directive une gestion intégrée participative, économique et écologique. Pour cela, des réformes ont été engagées portant sur le cadre juridique de l'eau. Il a été question aussi du développement des infrastructures de ce secteur, notamment celles ayant trait à l'eau potable, à l'assainissement ainsi qu'à l'amélioration des conditions d'irrigation des surfaces agricoles et à l'augmentation des moyens de rétention d'eau conventionnels et non conventionnels.
Pour cela une série de projets a été réalisée, dont le transfert Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) qui consiste en un transport gigantesque des eaux de retenue des oueds Chélif et Keddara vers les villes de l'ouest du pays.Réalisé en moins de 10 ans et d'une capacité de 300 000 m3/j, ce projet a coûté au moins 100 millions d'euros, il devrait être fonctionnel dès ce mois-ci. Il faut savoir que le MAO n'est pas le seul projet d'ordre hydrique hors normes que l'Algérie ambitionne de réaliser. Le projet de construction du transfert des eaux souterraines d'In Salah vers Tamanrasset défie le précédent.
En effet, doté d'une canalisation d'une capacité de 100 000 m3 d'eau par jour sur une distance de 750 km pour servir 230 000 personnes. Ce projet unique en Afrique a coûté 300 millions d'euros, il a été soutenu par le Conseil mondial de l'eau, nécessitant 24 forages allant jusqu'à 600 mètres de profondeur et s'étalera sur 1258 kilomètres de conduites, il sera fonctionnel le premier trimestre 2010.
Le développement du secteur hydrique semble s'inscrire dans la durée puisque le département de Sellal ambitionne également pour les onze années à venir la maîtrise des technologies de pointe auxquelles fait appel ce secteur, comme le dessalement de l'eau de mer (technique déjà sur les rails en Algérie), la collecte des eaux pluviales et par la même la promotion des IVD dans ce domaine pour une enveloppe financière de l'ordre de 80 milliards d'euros.


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