Sans tête depuis la désignation de Mustapha Guitouni pour prendre les commandes du département de l'Energie, Sonelgaz a désormais un nouveau PDG. Il s'agit, selon certaines sources, de Mohamed Arkab, qui occupait jusque-là le poste de PDG de la Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz «CEEG-Spa». En prenant en main ce poste hautement stratégique, le nouveau P-DG est appelé à mettre de l'ordre dans la maison Sonelgaz, laquelle est tout le temps en proie à des luttes d'intérêt et à des interférences des hautes autorités du pays. Au plan des investissements, Arkab aura entre autres missions de faire accélérer le développement des énergies renouvelables. Un chantier inachevé, hérité du temps où Noureddine Boutarfa était premier responsable de Sonalgaz. Selon les ambitions du gouvernement, les capacités de production électrique installées pourront atteindre les 12.000 mégawatts en 2030. Or, pour le moment, elles ne sont qu'à 500 mégawatts et la crise financière ne boostera certainement pas les projets en cours ou ceux dans le pipe. L'autre défi que le nouveau patron de cette importante entreprise publique doit relever, c'est celui de trouver un tarif équitable du kilowattheure. Là encore, Arkab n'aura pas beaucoup d'autres solutions que celle d'opter en faveur de la hausse des prix de l'électricité, seul moyen, défendait Boutarfa, de sauver la compagnie nationale d'une faillite certaine. Pour le moment, force est de constater que Sonelgaz continue à crouler sous les dettes, n'arrivant même pas à récupérer les milliards de dinars d'impayés, surtout auprès des entreprises et des administrations publiques.