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ath khir (Tizi Ouzou): La poterie en fête
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 07 - 2017

Le village Ath Khir relevant de la commune d'Aït Khellili, daïra de Mekla, à 35 km à l'est de Tizi Ouzou, s'apprête à célébrer la 2e édition de la fête de la poterie. Cette fête lancée, l'année dernière, veut s'inscrire dans la durée et se faire une place parmi les autres fêtes et festivals organisées un peu partout à travers certaines localités de la wilaya, aussi bien pour célébrer des produits artisanaux que ceux du terroir, notamment agricoles.

Ainsi, après la fête du lait d'Imaloussen et celle de la cerise d'Ath Allaoua, place aux autres rendez-vous. Cette deuxième phase sera donc entamée à Ath Khir en attendant la fête de la poterie de Maâtkas, l'inénarrable festival Racont'Art, la fête de la robe kabyle, de la forge, de la vannerie, du miel, de la figue de Barbarie, de la figue fraîche, etc. Une semaine durant, le village Ath Khir, avec le concours de l'association Isselqam n'Talaght, s'apprête à sortir de sa léthargie et vivre une semaine tout en couleurs avec, en sus, plusieurs activités prévues par les organisateurs.
Outre l'exposition de produits de poterie réalisés par les mains expertes de femmes qui perpétuent cet art ancestral, le public aura droit à des démonstrations de cuisson, de confection d'objets, etc. Durant les siècles, et malgré les développements technologiques qui ont donné un sérieux coup à certaines activités artisanales, comme l'utilisation du plastique et de l'aluminium pour fabriquer des ustensiles, il reste que la poterie a su résister grâce peut-être à son originalité, ses décorations et ses motifs qui sont d'une variété phénoménale.
C'est aussi grâce aux villageoises que cet artisanat a su résister. Ce sont les femmes qui font vivre la poterie.
La société traditionnelle kabyle étant de type patriarcal, le pouvoir financier a toujours été entre les mains des hommes.
Les femmes, qui avaient l'apanage de la poterie, faisaient le troc en échangeant leurs produits contre d'autres objets.
C'est ainsi que les femmes, non seulement celles du Djurdjura, mais aussi celles des Babors, région connue également pour sa poterie, ont su transmettre de génération en génération cet art ancestral.
Une fête, des objectifs
La présente édition de la fête de la poterie s'est fixé plusieurs objectifs. Pour les organisateurs, il s'agit non seulement de faire découvrir aux visiteurs, nombreux du reste, un vaste panorama d'activités, de les inciter à participer, à apprendre et à s'initier aux métiers de la terre, mais il s'agit aussi de promouvoir le travail de l'argile dans une optique pédagogique et culturelle, de transmettre et de partager les compétences entre participants, de défendre le professionnalisme des potiers et la qualité et la diversité des œuvres exposées.
Il s'agit aussi et surtout de valoriser les jeunes potiers, car ce sont eux qui vont garantir la pérennité de cet art artisanal ancestral.
En effet, malgré les fulgurants développements technologiques et l'apparition de matières comme le caoutchouc, l'aluminium, et autres, qui servent à la fabrication de certains ustensiles, la poterie a su résister à l'usure du temps. Elle a réussi ainsi à traverser les siècles sans prendre une ride.
C'est que la poterie est aussi un art, un savoir-faire ancestral. C'est grâce à son originalité, à ses décorations et ses motifs qui sont d'une variété phénoménale que cet art artisanal subsiste encore.
La poterie n'est pas seulement le travail de l'argile, de la terre, de sa cuisson etc.
C'est aussi un savoir-faire très complexe qui se transmet dans des œuvres toujours différentes, mais si proches car parlant le même langage, celui des signes et des symboles.
Si, aujourd'hui, la poterie subsiste encore en Kabylie, dans les Babors, etc., c'est bien grâce à cette transmission assurée par une vieille femme au visage émacié et buriné par une misère récurrente mais qui consacre son temps à pétrir l'argile, à la tourner et la retourner sans cesse, à la modeler pour enfin nous offrir une cruche, une amphore ou encore une jarre que nous mettons dans un coin de la maison.
L'argile, c'est ce lien profond, sincère que ces gardiennes de la tradition ont avec la terre. Outre la région d'Ath Khir, celle de Maâtkas, au sud de la wilaya, est aussi connue pour cet art artisanal.
Il est quasiment impossible de citer cette région sans faire référence à ses artisanes et artisans, à celles qui, malgré les difficultés, continuent à le maintenir et surtout à le transmettre.
Il est vrai qu'aujourd'hui l'artisanat ne fait pas nourrir son homme. Les développements technologiques qui facilitent les transformations de matières poussent de plus en plus les gens à délaisser tout ce qui est artisanal. La poterie, comme d'autres activités ou arts, en pâtit.
Un patrimoine à sauvegarder
Faisant face à une dure réalité, l'artisanat en général est devenu une sorte de défi pour ses amoureux afin de le soustraire à une disparition qui le guette en permanence.
Ces richesses naturelles sont toujours sous-exploitées et les productions du terroir, non valorisées, ne sont d'aucune rentabilité pour les populations rurales dont le savoir-faire est indéniable.
Les produits du terroir venant de Kabylie, vu leur qualité irréprochable, peuvent pourtant être écoulés sur le marché avec facilité.
Le cas des huiles illustre parfaitement cette situation.
Les spécialistes ont toujours alerté sur les importations de différentes huiles essentielles, entre autres pour la production de produits cosmétiques, estimées à des millions de dollars, alors que nos forêts regorgent d'huiles et d'aromates naturels bio, ou encore le manque de revalorisation des déchets au niveau de la wilaya qui fait face à une véritable catastrophe naturelle avec le déversement de plus de 8 000 tonnes de déchets organiques dans la nature. Aujourd'hui, l'artisanat, qui peut aussi être un véritable vecteur de développement si on l'associe au tourisme, notamment de montagne, et toutes les potentialités dont regorge la région en la matière, doit bénéficier d'un intérêt réel pour participer à la création ou le développement d'activités économiques collectives, ouvrir de nouvelles perspectives de développement rural mariant rationalité interprétative et utilité sociale.
Cependant, le tourisme solidaire appelle une autre façon d'être, territorial.
Le touriste ne recherche-t-il pas d'abord ce qui est spécifique au territoire (artisanat, architecture, gastronomie) ? Cette façon d'être est à réinventer dans la wilaya, et l'artisanat et les artisans n'en seront que les plus grands gagnants.


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