Un peu partout dans les communes de la wilaya de Tizi Ouzou, on s'attelle déjà à concocter des programmes pour commémorer la fête de l'Indépendance, le 5 juillet.C'est dans cette optique que le village Aït Maâmar, situé sur les monts de Sidi Ali Bounab, dans la commune de Tadmaït, connue sous le nom de la commune aux 1000 chouhada, verra l'inauguration le 5 juillet d'une stèle commémorative à la mémoire des 41 chouhada tombés au champ d'honneur. Sur les 41 chouhada, 8 avaient participé à l'un des premiers attentats du début de la révolution, le 1er novembre 1954, dans la région de Blida, sous le commandement du colonel Ouamrane. Le lendemain, et après l'inauguration de la stèle, il sera organisé une grande waâda à la place du village Aït Maâmar. Pour rappel, la stèle a été financée entièrement par l'APC de Tadmaït. Quant à ce village martyr, il faut dire qu'il vit toujours un grand isolement. 47 ans après l'Indépendance, il est toujours dépourvu de tout. Il n'y a ni réseau d'alimentation en eau potable, encore moins une route digne de ce nom, ni de moyens de transport d'ailleurs. En somme, Aït Maâmar est la parfaite illustration de ces villages de la Kabylie profonde qui souffrent en silence.