Les forces gouvernementales syriennes ont grignoté du terrain dans les secteurs contrôlés par le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI, Daech) au sud de son fief de Raqa, capturant plusieurs villages et champs pétroliers, a indiqué lundi l'agence de presse officielle Sana. La ville de Raqa est de son côté l'objet d'une offensive menée par une alliance arabo-kurde appuyée par la coalition internationale anti-terroriste dirigée par les Etats-Unis. La zone au sud de Raqa est stratégique car elle se trouve à la jonction de trois provinces: Raqa (nord), Homs, plus au sud, et Deir Ezzor (est) qui est en grande partie contrôlée par l'EI. "Ces deux derniers jours, des unités de l'armée ont repris plusieurs villages et champs pétroliers dans la partie ouest de la province de Deir Ezzor et la partie sud de la province de Raqa", a rapporté Sana. Des "dizaines" de véhicules de l'EI ont été détruits et un groupe de terroristes dont des étrangers, ont été tués, selon la même source. Plus de 330 000 personnes, dont quelque 100 000 civils, ont été tuées depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, selon un nouveau bilan fourni dimanche par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "L'Observatoire a pu documenter la mort de 331 765 personnes sur le territoire syrien, dont 99 617 civils, sur la période allant du 15 mars 2011 au 15 juillet 2017", a déclaré son directeur Rami Abdel Rahmane, avant d'ajouter que "18 243 enfants et 11 427 femmes" figurent parmi les civils tués. Le dernier bilan de l'OSDH, publié le 13 mars, faisait jusqu'ici état de 320 000 morts dont 96 000 civils. Selon la même source, 116 774 membres ou soutiens des forces du régime syrien ont été tués, dont 61 808 soldats syriens et 1 480 membres du Hezbollah libanais. Par ailleurs, environ 57 000 combattants des factions rebelles et des Forces démocratiques syriennes (FDS) -une alliance arabo-kurde soutenue par Washington- ont été tués. Parmi les morts figurent également plus de 58 000 combattants de l'ex-branche d'Al-Qaïda, du groupe djihadiste Etat islamique (EI) et combattants étrangers d'autres groupes. Déclenché en mars 2011 avec des manifestations pacifiques contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, le conflit syrien s'est mué en une guerre sanglante qui a aussi provoqué des destructions massives et le déplacement de plus de la moitié de la population.