Le président du FCE Certains syndicalistes de l'Ugta se déclarent «choqués par le communiqué conjoint signé par la Centrale et le FCE». Des organisations patronales se démarquent du FCE. A travers sa lettre adressée, le 17 juillet dernier, au Premier ministre, le secrétaire général de l' Union nationale des investisseurs(UNI), Farid Mellak, dénonce «l'usurpation de la signature de son organisation portée sur la déclaration des huit organisations patronales et dément avoir pris part à cette réunion-riposte organisée avant-hier à l'hôtel El Aurassi. «Nous tenons à vous informer, (...), en ce qui nous concerne nous n'avons nullement participé ni signé aucune déclaration», est-il noté. «Aucun membre de l'Union nationale des investisseurs n'a assisté à cette réunion ni souscrit à la déclaration. Nous regrettons vivement l'usurpation de notre signature portée sur la déclaration», peut-on lire sur ce document. Au lendemain de la riposte des huit organisations patronales, auxquelles s'est joint l'Ugta, pour dénoncer le «traitement réservé au président du FCE, Ali Haddad», Boualem M'rakech, président de la Confédération algérienne du patronat(CAP), qui n'a pas pris part à la réunion, puisqu'il a envoyé un représentant, apporte, dans son message adressé au Premier ministre, un chaleureux soutien à «l'appel du dialogue lancé par Abdelmadjid Tebboune», se démarquant ainsi de la déclaration du duo FCE-Ugta, qui ont assimilé le geste du Premier ministre à l'Ecole de la sécurité sociale, à un coup de canif qui porte préjudice au dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires socio-économiques. La Confédération algérienne du patronat(CAP), qui a participé à la réunion de l'Hôtel El Aurassi, s'est rétractée, hier: «La CAP ne fait partie d'aucune chapelle, d'aucun groupe ou d'un quelconque schisme», est-il noté. «Nous avons été les premiers à mettre en exergue le consensus national auquel nous oeuvrons», est-il souligné encore. Certains syndicalistes de l' Ugta, se déclarent choqués par le communiqué conjoint signé par Sidi Saïd et le FCE. Un document qui porte un soutien aux patrons qui n'ont jamais voulu appliquer la législation du travail dans le secteur privé, en plaidant, de surcroît, pour un départ à la retraite à l'âge de 65 ans. Il serait plus ingénieux au patron de l'Ugta de s'interroger sur le sort réservé aux conventions de branche signées à Alger, en 2010 entre l'Ugta et le FCE. Ce communiqué intervient au lendemain des deux rencontres des syndicalistes d'El Hadjar et de la Snvi avec le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines du gouvernement Tebboune, en l'occurrence Bedda Mahdjoub. Pour rappel, les signataires du Pacte national économique et social de croissance, Ugta, FCE, Cnpa, Cipa, CAP, UNI, CGP-Btph, Agea, expriment leur vive préoccupation après le traitement réservé au président du FCE, Ali Haddad, le samedi 15 juillet 2017 à l'Institut supérieur de la sécurité sociale. Séparation de l'argent du pouvoir politique Tebboune persiste et signe Rien ne semble entamer la détermination du Premier ministre ni ébranler sa sérénité. Dans une déclaration laconique Abdelmadjid Tebboune a assuré, hier, que sa décision de séparer le pouvoir politique et le pouvoir de l'argent a été validée par le président Abdelaziz Bouteflika. «La consécration du principe de la séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir de l'argent figure dans le Plan d'action du gouvernement qui a été recommandé par le président de la République lors du Conseil des ministres et validé par les deux chambres du Parlement», indique le Premier ministre. «À ce propos, rien ne pourra entamer la volonté du gouvernement qui restera attaché à exécuter avec force les objectifs tracés dans son Plan d'action, en exécution du programme du président de la République, seul source de légitimité», a assuré Abdelmadjid Tebboune.