Les nouvelles sanctions initiées par le Sénat américain contre la Russie sont dénoncées par les pays européens. Après la France, l'Allemagne dénonce une action qui ne respecte pas le droit international. Le président français Emmanuel Macron a dénoncé, il y a quelques jours, les nouvelles sanctions américaines contre la Russie. Il précise que ces sanctions sont illégales. L'Europe a dénoncé ces sanctions qui obligent les pays de ce continent à se conformer à l'initiative du Sénat américain. Les pays européens seront pénalisés par ces sanctions puisque leurs entreprises seront empêchées de coopérer avec la Russie. Nombre de pays européens notent que les sanctions américaines antirusses ne profitent qu'à Washington. La ministre allemande de l'Economie a affirmé que les nouvelles sanctions contre Moscou, entérinées par le législatif américain, violaient le droit international et que Bruxelles devaient considérer des contre-mesures. «Nous considérons ceci comme allant à l'encontre du droit international, purement et simplement», a déclaré Brigitte Zypries, la ministre allemande de l'Economie au groupe de média allemand Funke Mediengruppe, le 31 juillet, au sujet des nouvelles sanctions votées par le Congrès américain contre la Russie. «Evidemment que nous ne voulons pas de guerre commerciale. Mais il est important que la Commission européenne examine des contre-mesures», a-t-elle ajouté. «Les Américains ne peuvent pas punir les entreprises allemandes parce qu'elles opèrent dans un autre pays», a déploré la ministre. La semaine dernière, les deux chambres du Congrès des Etats-Unis ont décidé d'imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, invoquant notamment sa prétendue interférence dans l'élection présidentielle américaine de l'année dernière. Cependant, le document attend toujours d'être signé par le président américain, Donald Trump. C'est par ailleurs la première fois que Washington entreprend une action contre Moscou sans le consentement de pays européens. Le président américain peut bloquer les sanctions antirusses initiées par des élus américains. Le président Poutine, qui a exprimé sa détermination à coopérer avec les Américains, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a noté que la patience de son pays a des limites face aux sanctions initiées par Washington.