Les prix du pétrole reculaient hier en cours d'échanges européens dans un marché calme, les risques sur la production libyenne et la force du dollar pesant sur les cours. Vers 14h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 54,48 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 57 cents à 52,38 dollars. Sur la semaine, les cours de l'or noir sont restés stables, le brent enregistrant une légère baisse tandis que le WTI, qui s'était envolé mercredi, est redescendu pour enregistrer une hausse plus modérée sur la semaine. «Le WTI n'a pas pu rester sur les mêmes niveaux, car la hausse des réserves de brut aux Etats-Unis a ravivé les inquiétudes sur la surproduction mondiale. La nervosité du marché du pétrole pourrait être un thème récurrent en 2017, car les investisseurs vont scruter les pays producteurs de pétrole, qui ont promis de réduire leur production de 1,76 million de barils par jour entre les pays membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole», a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. Parmi les doutes qui pèsent sur l'accord conclu fin novembre par l'OPEP et auquel d'autres pays ont adhéré, les observateurs examinent particulièrement la production de la Libye, qui a été exemptée d'un gel de sa production. La Libye, dont les extractions et les exportations ont été entravées par l'instabilité politique, produit actuellement 600 000 barils par jour et vise à doubler ce chiffre en 2017. «La force du dollar peut aussi pousser les investisseurs à vendre leurs barils», a prévenu Lukman Otunuga. Le billet vert, qui sert de référence aux prix du pétrole, se renforce actuellement alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait accélérer la montée de ses taux, ce qui ôte du pouvoir d'achat aux investisseurs utilisant d'autres devises.