Le vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), Constant Omari, a rappelé, sur les ondes de la radio RFI, que l'instance n'avait pas l'intention de retirer la CAN 2019 au Cameroun. De quoi éteindre la polémique qui a suivi une phrase du président Ahmad. «ll ne faut pas sortir la phrase de son contexte», lance dans l'émission Radio Foot International Constant Omari. Depuis plusieurs jours, la tirade du président Ahmad à propos du Cameroun et de la CAN 2019 était dans tous les esprits. «Même à quatre équipes, le Cameroun n'est pas prêt !», avait déclaré le Malgache en marge d'une visite au Burkina Faso. Le nouveau président de la CAF a même fait sortir de sa réserve l'ancien patron de la CAN Issa Hayatou. L'ex-homme fort du football africain a notamment déclaré : «A l'heure où nous parlons, nous avons deux ans devant nous, on ne peut pas juger l'insuffisance du Cameroun à l'organisation de la CAN, deux ans avant. Il faut attendre que le délai arrive.» «Les éléments en notre possession sont beaucoup plus graves que la phrase du président Ahmad», raconte Constant Omari toujours sur antenne. «Par respect de l'Etat du Cameroun, je ne peux pas les étaler», ajoute-t-il. Selon Constant Omari, le président Ahmad aurait voulu «donner un coup d'électrochoc». D'ailleurs, toujours selon le vice-président, depuis cette déclaration, une centaine de journalistes camerounais ont avancé que les choses commençaient à bouger au Cameroun. «Nous avons décidé de mettre les joueurs au centre de la CAN» Fin août, un cabinet d'audit indépendant sera au Cameroun pour la première visite d'inspection (du 20 au 28), mais aucun membre du comité exécutif de la CAF ne sera présent, selon Constant Omari qui indique que le nouveau cahier des charges a été donné au prochain pays organisateur. «Je ne pense pas qu'il faille se cramponner à cette déclaration d'Ahmad. La CAF ne veut pas retirer cette CAN au Cameroun», indique Constant Omari. «Nous avons décidé de mettre les joueurs au centre de la CAN avec de bonnes conditions de stades, d'hôtels, de santé. Il faut que les choses changent. Nous avons des ambitions. Nous devons donner la chance aux pays émergents du football. La nouvelle gouvernance a été élue sur la base d'un programme», dit Constant Omari, soucieux d'éteindre au plus vite cette polémique. «Pour avoir été dans le secret, je ne peux pas regretter cette phrase», conclut-il en souhaitant que la prochaine CAN «soit une belle fête». «Le Cameroun sera prêt le jour dit (celui de la CAN 2019, ndlr). J'en prends l'engagement», a déclaré jeudi 11 août le président de la République du Cameroun, Paul Biya, lors de la réception au palais présidentiel à Yaoundé des athlètes camerounais ayant pris part aux derniers jeux de la Francophonie, qui se sont tenus fin juillet à Abidjan en Côte d'Ivoire.