Sauvée in extremis d'une première relégation en Ligue 2, la JS Kabylie s'apprête à vivre une autre saison de galère eu égard à la situation actuelle du club le plus titré d'Algérie. La crise vécue cet été avec le malheureux épisode Rahmouni-Fabbro en terre tunisienne et l'étrange destitution de Moh Cherif Hannachi risquent d'avoir des répercussions néfastes sur les Canaris du Djurdjura, déjà mal préparés et mal armés avec le recrutement opéré cet été par la direction du club, en manque de ressources financières. Les clignotants sont déjà au rouge. Le club est sans direction et les résultats enregistrés par les troupes de Rahmouni dans les matches de préparation n'augurent rien de bon. C'est la panique chez les fans de la JSK à quelques jours de l'entame du championnat et du choc qui attend les camarades de Benaldjia face à la coriace formation de la Saoura au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou où ils n'ont remporté que quatre victoires la saison écoulée. Les craintes des supporters kabyles augmentent après la lourde défaite concédée dimanche face au NA Husseïn-Dey dans le dernier match amical joué en Tunisie. La JSK a perdu son premier match amical contre Swahili de la Libye (3-1) et gagné le second contre les remplaçants du MC Oran (1-2). Remaniée cet été avec le départ de Rial et de Berchiche et l'arrivée de Saâdou et Abdat, la base arrière kabyle inquiète sérieusement avant le début du championnat alors qu'elle a été la troisième meilleure défense de la Ligue 1 Mobilis la saison passée. Maillon faible de l'équipe lors du précédent exercice footballistique, la ligne avancée, renforcée par le Camerounais Ekidi et le meilleur buteur de la Ligue 2, Djaâbot, après le départ de Boulaouidet au NAHD, ne rassure guère. Les deux nouveaux attaquants du club se cherchent encore et le temps presse. Rahmouni et Moussouni ont du pain sur la planche et ils doivent corriger rapidement les carences relevées durant ce stage en Tunisie pour ne pas rater l'entame du championnat. La JSK a un calendrier favorable pour les débuts de la Ligue 1 dans la mesure où elle va en découdre avec les outsiders et les nouveaux promus (JSS, USMB, PAC, NAHD, DRBT, USMBA et USMH) avant le clasico contre le MCA et les grands rendez-vous contre les autres gros bras du championnat, l'ESS, le CRB, le CSC et l'USMA. S'ils ratent leur entame, ils vivront à coup sûr une autre délicate saison, surtout dans le cas où la crise administrative et financière va persister. Les amoureux de la JSK attendent avec impatience le successeur de Hannachi qui n'a pas encore dit son dernier mot, d'après les dernières nouvelles.