Au moment où les partis s'affairent, non sans peine, à élaborer les listes de candidature, le président de la République annonce que les élections locales auront lieu le 23 novembre prochain. Le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a en effet signé hier un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour les élections des futures APC et APW. «Conformément aux dispositions de la loi organique relative au régime électoral, Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a signé ce samedi 26 août 2017, un décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour les élections des Assemblées populaires communales et des Assemblées populaires de wilaya qui se dérouleront le jeudi 23 novembre 2017», a annoncé, hier, la présidence de la République dans un communiqué. Le même décret stipule qu'une révision exceptionnelle des listes électorales sera ouverte du mercredi 30 août au mercredi 13 septembre 2017. Avec la convocation du corps électoral, les partis politiques vont accélérer les préparatifs de ces échéances qui revêtent une importance particulière pour eux. Le contrôle des assemblées locales est un préalable pour la domination de la vie politique nationale. Si le FLN a réussi à trôner sur l'APN et à s'assurer de la victoire de son candidat aux élections présidentielles, c'est en partie en raison de ses ramifications au niveau local. Il n'y a pas une seule assemblée dans les 1 541 communes que compte le pays où il n'est pas présent. Ce qui lui confère un rôle dans l'élaboration de l'avenir de la nation. Pour les élus, à trois mois de la fin de leur mandat, c'est l'heure des bilans, surtout pour ceux qui comptent briguer un nouveau mandat, même si cette culture fait terriblement défaut dans les us politiques dans le pays. Car, les bilans ne sont que très rarement présentés par les élus. Ils sont plutôt faits par les habitants des différentes localités. N'empêche, nombreux sont les élus qui ont déjà commencé à manœuvrer dans tous les sens pour se faire réélire. Mais ça ne paie pas toujours. Car les partis politiques ont leurs règles de fonctionnement. Au niveau local, plus que les législatives, ils trouvent des difficultés à sélectionner leurs candidats pour les APC et les APW. La majorité des partis ont fixé les critères de candidature. Le FLN qui aspire à la préservation de la majorité, table, selon des déclarations de Sadek Bouguettaya, chargé de communication du parti, sur la victoire dans 1 000 communes. «Nous sommes convaincus que notre parti va remporter la majorité des APC. Nous tablons sur la victoire dans 1 000 communes (sur les 1 541 que compte le pays, NDLR)», nous a-t-il déclaré récemment. Le FLN a défini plusieurs critères de sélection des candidats. Outre la nécessité de se «conformer au programme du président de la République», ces critères exigent «l'ancienneté du militant, tout en étant souple à ce sujet à l'égard des catégories des jeunes et des femmes», ainsi que «les réalisations du candidat sur le terrain, la crédibilité, l'intégrité, l'enracinement dans les milieux populaires et la bonne réputation du candidat». Le FLN exclut des listes de candidature «ceux qui se sont portés candidats dans d'autres listes ou ceux qui se sont présentés contre le parti durant les législatives de mai 2017». Pour sa part, le FFS est sur le point de finaliser l'opération de collecte des dossiers de candidature, dont la date limite est fixée pour le 31 août. La direction nationale du parti a installé la commission nationale de choix des candidatures et le directoire national de campagne. «Nous sommes en phase de recueil de candidatures et de mise en place des commissions électorales au niveau des sections», fait savoir Hassen Ferli, chargé de communication du parti, contacté par nos soins. Le plus vieux parti de l'opposition a fixé des critères pour la recevabilité des dossiers et des critères pour la sélection des candidats. «Il faut que le candidat n'ait pas participé à des actions hostiles au FFS, qu'il n'ait pas de condamnation par la justice, à l'exception des affaires politiques. Pour les élus, il faut être à jour de leurs contributions et engagements envers le parti», a détaillé notre interlocuteur. Quant à la sélection, il précisera qu'elle se fera «sur la base de la compétence, du militantisme, des responsabilités assumées au sein du parti, de l'évaluation des mandats précédents... Nos listes sont aussi ouvertes aux membres de la société civile, syndicats autonomes, etc.», a-t-il ajouté. De son côté, le RCD exige de ses candidats d'être à jour de leurs cotisations. Les élus qui veulent briguer un autre mandat sont aussi obligés d'être à jour de leurs cotisations d'élus. «La formation et les compétences sont aussi exigées de nos potentiels candidats», précise le chargé de communication du parti, Yassine Aissiouane.