2018 sera l'année de la phase finale de la Coupe du monde en Russie. Le plus grand évènement sportif de cette année-là. Mais 2018 ce sera, également, l'année des Jeux africains de la jeunesse et celle des Jeux méditerranéens. Les premiers auront lieu à Alger du 19 au 28 juillet alors que les deuxièmes sont programmés à Tarragone, ville espagnole, du 22 juin au 1er juillet. Une période qui ne semble pas propice du tout puisqu'au même moment les yeux de la majorité de l'opinion sportive planétaire seront tournés vers la Russie et le Mondial de football. On peut se demander pourquoi mais on va voir que les Espagnols ne pouvaient pas faire autrement. Quand le comité international des Jeux méditerranéens a décidé d'attribuer l'organisation de ces joutes à Tarragone, en octobre 2011, il était loin de s'attendre à la série d'évènements qui l'a amené, en accord avec les organisateurs, à différer ces Jeux d'une année. En effet, Tarragone, qui devait les abriter en juillet 2017, avait, dès 2011, commencé à se préparer, notamment en rénovant certains sites de compétition et en construisant des nouveaux. En réalité, se basant sur ce qui avait été réalisé en 1993, avec les Jeux méditerranéens du Languedoc-Roussillon en France, ces Jeux de 2017 sont appelés à se disputer non pas dans une seule et même ville mais dans 15 autres communes dont 13 de la même province que Tarragone. Même la célèbre cité de Barcelone fait partie du lot. Les organisateurs ont, ainsi, voulu laisser un héritage dans toutes ces villes hôtes sous la forme d'une rénovation des installations, de la création d'emplois, d'une expérience sportive et de développement économique. Ce que ces organisateurs n'attendaient pas c'est la crise politique qui a débuté en 2015 pour s'achever en 2016, une période durant laquelle l'Espagne est restée bloquée et tous ses projets ont été stoppés. De décembre 2015 à septembre 2016, ce pays s'était retrouvé sans une majorité au Parlement capable de former un gouvernement. De scrutin en scrutin, les Espagnols sont demeurés rivés sur ce Parlement duquel devait sortir l'équipe appelée à gouverner le pays. Quand ce pays est sorti de cette impasse, il restait peu de temps pour organiser comme il le convient les Jeux de Tarragone d'autant que pour que pour voter les budgets, il fallait encore du temps. Voilà comment, les organisateurs ont obtenu de la part du CIJM que ces Jeux soient différés d'un an. Pour ce qui est de la période choisie, il semblerait qu'on ne pouvait faire autrement. C'est, du moins, l'avis d'Amar Addadi, le président algérien du CIJM. «Nous sommes conscients que les Jeux de Tarragone seront concurrencé par la Coupe du monde de football, nous a-t-il déclaré. On aurait bien aimé les retarder mais le fait est que, depuis bien longtemps déjà, le CIJM a opté pour la période juin-juillet pour leur déroulement. Si cela se faisait un peu plus tard, nous risquions de tomber sur la préparation à la nouvelle saison sportive. Il y a que les Jeux se dérouleront au moment où se jouera la première phase du Mondial de football. Les gens pourraient être plus intéressés par la deuxième phase, celle des tours à élimination directe.» Toujours est-il que Tarragone se prépare depuis 2011 à recevoir les sportifs des pays du Bassin méditerranéen. Des pays qui vont compter quelques nouveaux venus comme le Kossovo, le Monténégro ou la République de Macédoine en attendant l'entrée en lice, peut-être lors de l'édition d'Oran en 2021, du Portugal qui a officiellement fait sa demande d'intégration, demande qui sera étudiée lors du congrès du CIJM en juin 2018 à Tarragone.