"L'économie algérienne perdrait à chaque occasion de la fête de l'Aïd Al Adha, près de 5 millions de dollars (60 milliards de centimes), en se débarrassant des peaux et laines des différents animaux sacrifiés durant cette fête, et ce, en plus des centaines de milliers de dollars perdus tout au long de l'année, en dépit des campagnes de sensibilisation", c'est ce qu'a indiqué, le Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Travailleurs des Textiles et du Cuir Amar Takdjout. Dans sa déclaration au quotidien arabophone El-Khabar, Takdjout a estimé que «l'Etat devait organiser le secteur et éliminer ce phénomène malheureux, en impliquant les autorités locales et en organisant la collecte de ces peaux, en allouant des lieux techniques pour les collecter et en créant des institutions pour l'activité dans ce secteur», tout en soulignant qu'«il s'agit d'une matière première commercialisable à l'étranger et rentable». Selon la même source «en raison du manque d'usines de textile et de cuir, plus de 30% de la masse totale de cuir brut ne peut être exploitée», précisant que «la capacité de production locale est estimée à 1,5 million, dont la plupart proviennent d'établissements militaires spécialisés dans les chaussures et les fournitures militaires», ajoutant que «l'armée a lancé un appel d'offre en durant l'année 2017 en cours, pour l'exploitation de 7 millions de moutons et de chèvres, une opportunité pour les petites entreprises pour l'activité et la fourniture des besoins militaires en cette matièr». Concernant les peaux qui proviennent des bêtes sacrifiées à l'occasion de l'Aïd, «70% de ces peaux peuvent être exportées vers des pays méditerranéens comme le Portugal, l'Italie, qui sont les pays européens les plus importants dans l'industrie du cuir», fait-on savoir de même source. A relever que près de 4 millions de moutons sont sacrifiés chaque année pendant cette fête religieuse.