L'ONU discutait hier du lancement par la Corée du Nord de la bombe à hydrogène. Le Japon a réclamé une nouvelle résolution de sanctions. Washington intimide, tandis que la Russie et la chine appellent au calme. De nouvelles mesures coercitives pourraient concerner le renvoi en Corée du Nord de ses expatriés ou commencer à toucher le secteur du pétrole, épargné en août lors de la prise du dernier train de sanctions. Les Etats-Unis veulent que l'ONU prenne «les mesures les plus fortes possibles» pour sanctionner la Corée du Nord et menacent le pays d'une possible intervention militaire. La Russie et la Chine appellent au dialogue et au calme. «La guerre avec la Corée du Nord n'est pas quelque chose que les américains souhaitent. Nous n'en voulons pas maintenant. Mais la patience de notre pays n'est pas sans limites», a lancé la diplomate américaine Nikki Halley, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité portant sur l'essai nucléaire nord-coréen. «L'heure est venue de cesser les demi-mesures», a poursuivi la représentante permanente des Etats-Unis aux Nations unies en soulignant qu'il y avait «urgence» à adopter des sanctions économiques draconiennes. Selon elle, l'approche des Nations unies depuis plus de vingt ans «n'a pas fonctionné» pour forcer la Corée du Nord à changer d'attitude. Paris et Londres ont aussi souligné la nécessité de nouvelles mesures fermes. «La France appelle à une réaction rapide, ferme et unie», a ainsi déclaré le représentant permanent français, François Delattre. «Le temps nous est compté», a-t-il ajouté, en soulignant aussi que les dernières sanctions, prises début août, devaient être appliquées strictement. «Nous devons maximiser la pression», a-t-il insisté. ékin et Moscou ont de leur côté estimé, une fois encore, que la crise avec la Corée du Nord devait être résolue de manière pacifique. «Nous appelons la Corée du Nord au dialogue. Grâce au dialogue, nous pouvons aboutir à une dénucléarisation de la péninsule coréenne», a déclaré le diplomate chinois Liu Jieyi lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité. Il a aussi réitéré la proposition russo-chinoise d'un gel des manœuvres américano-sud-coréennes contre une suspension des programmes d'armement nord-coréens, que venait de rejeter catégoriquement son homologue américaine, Nikki Haley, quelques minutes plus tôt devant le même Conseil de sécurité. Le représentant permanent russe à l'ONU a lui aussi plaidé pour le dialogue afin de résoudre la crise avec la Corée du Nord. Moscou] appelle toutes les parties au dialogue et à reprendre des négociations, a-t-il noté. «Nous insistons sur la nécessité de préserver notre sang-froid, de ne pas se laisser déborder par ses émotions et d'agir de manière calme et pondérée», a aussi noté le russe, et t de préciser qu'il n'y avait pas de solution militaire. A l'ONU, Washington prône les intimidations contre la Corée du Nord, tandis que Pékin et Moscou appellent au dialogue. Une bombe électromagnétique nord coréenne ? Washington est maintenant confronté à une autre menace, affirme le Daily Mail. Il s'agit d'une possible impulsion électromagnétique, IEM, lancée par Pyongyang, capable de perturber le réseau électrique et les télécommunications sur le continent américain. Le dernier test nord-coréen d'une bombe à hydrogène a éveillé l'inquiétude concernant une impulsion électromagnétique, IEM, capable de détruire les réseaux électriques aux Etats-Unis, indique le Daily Mail. Si la bombe testée dimanche pourrait rayer une ville de la carte, l'IEM est susceptible de semer le chaos sur une zone beaucoup plus vaste. L'agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA) a mis en garde contre l'utilisation d'une «bombe nucléaire possédant une énorme force destructrice, qui peut être déclenchée à de hautes altitudes pour une attaque superpuissante à impulsion électromagnétique». L'IEM, une émission d'ondes électromagnétiques brève et de très forte amplitude, survenue haut dans l'atmosphère, par exemple, à une altitude de quelque 400 km, est capable de détruire de nombreux appareils électriques et électroniques à peu près partout sur le continent américain.