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La musique à l'école: Et si l'on pensait à nos artistes ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 09 - 2017

Dans les années 1960-1970, grâce aux cours de musique obligatoires dans les lycées et collèges, on apprenait l'histoire des instruments de musique et celle des grands musiciens tels que Mozart, Bach et Beethoven.

Aujourd'hui, au moment où l'on pense à la relance des cours de musique pour en refaire une matière obligatoire, notée lors des examens tels que le Brevet et le Baccalauréat, il est temps d'introduire l'histoire de nos grands musiciens. En effet, on devrait apprendre à nos élèves l'histoire des artistes exceptionnels tels que le compositeur et chef d'orchestre Mohamed Iguerbouchène, qui fut reconnu de son vivant comme l'un des meilleurs compositeurs au monde, mais dont personne ne connaît les œuvres à cause de la marginalisation et la jalousie qui existaient déjà au lendemain de l'indépendance. Nos petits enfants devraient savoir que Mohamed Iguerbouchène avait composé plusieurs dizaines de musiques de films au niveau international et dirigé de très grands orchestres en Europe, avant son retour en Algérie durant les moments les plus forts de la guerre contre le colonialisme français.
Une richesse
Nos élèves sont appelés à connaître la richesse de notre musique et la diversité de ses styles dont l'andalou, le chaâbi qui en est issu, le chaoui, le kabyle, le targui, le sahraoui et le bedoui qui, à lui seul, compte une trentaine de genres dont le guebli et le chahati. Nos enfants devraient connaître qui étaient ces maîtres du melhoun tels que Cheikh Hamada et Cheikh El Khaldi. Ils devraient connaître l'itinéraire des maîtres de la chanson andalouse tels que Hadj Mahfoudh, Dahmane Benachour, Sadek Bedjaoui, Ahmed Serri et leurs précedecesseurs dont les frères Fekhardji, Sfindja etc. On ne devrait pas oublier les maîtres de l'andalou qui sont encore vivants, notamment Mohamed Kheznadji que les programmateurs de concerts et de chaînes de télévision et même les associations andalouses ne pensent ni à l'inviter, ni à profiter de sa belle voix et de ses connaissances. L'école est appelée à introduire des cours pour faire connaître ces musiciens qui ont contribué à la modernisation de la musique algérienne, notamment à Karim Taher et feu Saïd Bestandji (Hassan Badri). Le premier avait créé le premier orchestre de jazz kabyle alors que le deuxième avait osé moderniser Noubet Essoltane, en la jouant avec un nouvel arrangement et des guitares électriques, ce qui avait fâché certains conservateurs de la chanson andalouse au début des années 1970. Il était également parmi les premiers à transcrire en solfège la musique de Ziryab. On devrait faire connaître également des chanteurs tels que Badredine Bouroubi, qui fut dans les années 1940 parmi les rares chanteurs avec Abderrahmane Aziz à dominer la chanson moderne, aux côtés des chanteurs juifs Lili Boniche, Lili Labassi, Salim H'lali etc. Il est à rappeler que Bouroubi, qui est toujours vivant et jamais honoré était à cette époque, parmi nos plus grands comiques. Il est également un excellent parolier. Certains chanteurs tels que Youcef Toutah et Hanane lui doivent en grande partie leur succès.
La décision
Nos écoliers devraient savoir qui était Mahboub Bati, ce génie qui était derrière la réussite des plus grands chanteurs de chaâbi. Ils devraient savoir qui étaient Cheikh El Hasnaoui et Cherif Kheddam ainsi que le musicien Mohamed Missoum et le violoniste et compositeur Mustapha Sahnoun, dont le groupe La rose blanche était au-devant de la scène à la fin des années 1940, et qu'on ne revoit que lors des hommages à des artistes alors que lui-même mérite un grand hommage. Nos écoliers ne savent pas qui était le virtuose de la guitare Mohamed Aouali (dit Moh Sghir Laâma). Ils ne savent pas que le chanteur Mahieddine Bentir, qui avait obtenu la deuxième place à l'Eurovision, est toujours vivant. Ils ne savent pas qui étaient les maîtres du malouf et ceux du hawzi. Ils ne connaissent pas l'itinéraire des chanteuses Maâlma Yamna, Meriem Fekkai, Fadila Dzirya et Cherifa. Pour que nos écoliers puissent savoir, il faudrait inclure l'histoire de la musique algérienne à l'école mais avant, il faudrait former les enseignants et ce pas trop tard. On devrait prendre la décision, c'est tout.


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