Dans une lettre adressée au nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, les concessionnaires automobiles ont exprimé leur inquiétude quant à la situation du marché automobile. La lettre datée du 18 septembre rendue publique par le site du journal électronique «Tout sur l'Algérie», l'Association des constructeurs et des concessionnaires automobiles en Algérie (AC2A) décrit une situation catastrophique dans le secteur automobile national. «L'absence de lignes claires quant aux périodes d'attribution des quotas mais aussi aux volumes attendus, plonge nos entreprises dans une situation précaire inédite. Au-delà de nos propres intérêts, ce sont des dizaines de milliers d'emplois et des centaines d'entreprises qui sont touchés. En effet, l'ensemble de notre réseau de distribution est impacté et malheureusement nous ne pouvons qu'assister à la fermeture continue de nos entreprises», écrit l'AC2A. Pour l'association, «Les orientations industrielles, légitimes, auxquelles nous nous devions de souscrire, n'ont, pour la majorité, n'ont pas été autorisées et alors que des investissements importants ont été consentis». L'AC2A a tenu à alerter les pouvoirs publics quant aux conséquences de ce blocage sur l'emploi et les entreprises. «La situation de blocage actuelle aura pour conséquence de définitivement faire fermer nos entreprises. Sans oublier l'impact négatif pour nos clients et notamment la notion de service après-vente et de garantie», souligne-t-elle. L'AC2A se dit disponible à un dialogue franc et constructif sur cette situation et l'avenir du secteur automobile national. Le ministre de l'Industrie et des Mines a annoncé il y a une semaine à partir de Blida, la finalisation imminente du cahier de charges régissant l'industrie automobile en Algérie. Dans une déclaration à la presse en marge du lancement d'un pôle pilote de compétitivité agroalimentaire dans la Mitidja, M. Yousfi a signalé la finalisation imminente du cahier de charges organisant l'industrie automobile nationale, en vue de l'encouragement de ce secteur. Il a, en outre, souligné l'impératif pour l'industrie automobile algérienne de marquer sa contribution dans l'industrie automobile en général. Le ministre du Commerce a précisé quant à lui lundi dernier lors de son passage à l'émission Invité de la Rédaction de la chaîne III que le gouvernement n'a pas décidé sur l'attribution de licences d'importation de véhicules en 2017. «Nous n'avons pas encore tranché cette question», a déclaré Mohamed Benmeradi. Certaines parties n'écartent pas une année blanche pour le secteur. Ceci va avoir un effet considérable sur le secteur.