L'élection au Kurdistan pour l'indépendance de la région continue à être dénoncée, mais les Kurdes d'Irak n'abandonnent pas le projet. Le président du gouvernement régional du Kurdistan irakien, région de l'Irak, refuse d'annuler le projet de l'organisation d'une élection pour l'indépendance. L'ONU et de nombreux pays dénoncent l'initiative et appellent à son annulation . La Turquie a déployé des renforts militaires et les experts craignent un conflit. Malgré l'opposition de l'Irak, les pressions de Washington et de presque toute la communauté internationale, le gouvernement kurde reste déterminé à organiser un référendum d'indépendance lundi prochain. Toutes les institutions fédérales d'Irak sont contre le scrutin : le Parlement fédéral l'a condamné par deux fois, avant que la Cour suprême ne décide de le suspendre pour inconstitutionnalité. Depuis, le Premier ministre, Nouri El Maliki, appelle sans relâche Massoud Barzani à renoncer à son projet. Il s'oppose à la création d'un Etat. L'Irak est confronté à l'organisation d'une élection pour l'indépendance du Kurdistan au moment où il mène une guerre contre Daech pour la récupération des provinces occupées. Nombre de Kurdes n'enregistrent pas une unanimité pour l'organisation de l'élection et de vote d'indépendance comme une tentative du président du gouvernement de la région du Kurdistan pour se maintenir au pouvoir. Les autorités turques ont réaffirmé vendredi leur opposition au référendum imminent sur l'indépendance du Kurdistan irakien, estimant que ce projet était un enjeu de sécurité nationale pour la Turquie. Ankara, a ajouté le Premier ministre, Binali Yildirim, n'acceptera jamais une modification des statuts de l'Irak ou de la Syrie. En dépit de l'opposition du gouvernement central de Bagdad, de la Turquie, de l'Iran mais aussi des Etats-Unis, le gouvernement autonome régional du Kurdistan irakien (GRK) a maintenu son référendum d'autodétermination prévu pour ce lundi. «Un acte, qui modifiera les statuts institutionnels en Syrie et en Irak, est un résultat inacceptable pour la Turquie, et nous ferons ce qui est nécessaire», a-t-il noté dans un discours retransmis en direct à la télévision. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé d'imposer des sanctions au Kurdistan irakien. L'armée turque a déployé des soldats pour des exercices militaires à proximité de l'Irak. L'Iran a noté l'instauration de sanctions à l'encontre du Kurdistan en cas de la tenue du référendum d'indépendance. L'incertitude regnait, hier, sur la tenue lundi au Kurdistan irakien du référendum d'indépendance en raison d'énormes pressions et menaces internationales pour annuler cette consultation, qui pourrait entraîner des troubles dans le pays. Le président de la région autonome du Kurdistan devrait, aujourd' hui, lors d'une conférence de presse à Erbil, faire connaître sa position finale, alors que des représentants étrangers se succèdent pour tenter de le convaincre de renoncer. Les tambours de la guerre résonnent en Irak.