Démissions collectives, sit-in devant les mouhafadhas, protestations contre des listes de candidats… A l'approche des élections locales du 23 novembre prochain, le FLN est de nouveau au cœur d'une turbulence provoquée par la confection des listes de candidats. Dans plusieurs wilayas, à l'instar de Bouira, Annaba, Tébessa, Blida, Batna… les listes sont ouvertement contestées par des militants qui s'estiment lésés dans leur droit d'y figurer. Finalement, la commission nationale de candidature qui a élu domicile dans un hôtel à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, et où siègent des cadres du parti, dont d'ancien ministres, n'a pas réussi à anticiper ni absorber la colère des militants ni à proposer des listes consensuelles. D'ailleurs, même le siège de la commission a été pris d'assaut par des militants venus de plusieurs mouhafadhas protester contre la marginalisation des militants «authentiques» et leur remplacement par des personnes «étrangères» au parti. Il faut dire qu'au sein de l'ex-parti unique, les élections ont toujours été une conjoncture favorable à la division des rangs, et ce, pour plusieurs raisons. Il y a d'abord l'ambition d'un nombre important de militants qui souhaitent se porter candidats. Il y a ensuite l'envergure du parti qui trône sur toutes les institutions de l'Etat, de la base jusqu'au sommet. Le FLN est en effet l'unique parti politique présent dans les 1541 communes que compte l'Algérie. Selon le secrétaire général, Djamel Ould Abbès, ils seraient plus de 500 000 personnes à militer dans les rangs de sa formation, d'où la profusion de dossiers de candidatures. Mais toutes ces actions de contestation n'inquiètent pas outre mesure la direction nationale du parti, ou pour être plus précis, son secrétaire général qui a complètement écarté le bureau politique de sa vie organique. En apparence, M. Ould Abbès s'est distingué par sa gestion unilatérale des affaires du FLN. Il est sorti indemne de toutes les crises qui l'ont secoué depuis son installation il y a près d'un an, surtout celle survenue dans le sillage des élections législatives où même un de ses fils aurait été confondu dans un scandale de marchandage des listes de candidats. Mais pourquoi autant de contestation et partout ? Abderrahmane Belayat, contestataire en chef d'Ould Abbès, explique que la contestation était toujours présente lors des rendez-vous électoraux. «C'est le volume astronomique et faramineux de la contestation ainsi que sa nature qui posent problème», a-t-il ajouté. Contacté par nos soins, M. Belayat soutient que s'il y a autant de contestation des listes de candidats, c'est que l'autorité qui a décidé est elle-même contestée. «La méthode et la démarche de cette autorité n'est pas pour rassurer les candidats. Il y a une suspicion que ceux qui ont de l'argent ou une proximité clanique ou tribale ont la chance de prendre les premières places dans les listes», a-t-il indiqué. Notre interlocuteur donne une autre raison aux protestations contre les candidats du parti majoritaire. «Certains critères de candidature, dont l'ancienneté n'est pas respectée. Aussi, on présente dans les listes du FLN des gens qui sont venus d'autres partis politiques», a-t-il soutenu. Cela étant, M. Belayat estime que le FLN pourra remporter les élections grâce à son sigle et à son président. «Si le FLN échoue, ce sera à cause de la méthode d'Oul Abbès et la qualité des candidats», a-t-il expliqué. Tizi Ouzou: Les dossiers de 12 candidats rejetés L'étude des dossiers des 345 listes de candidature déposées pour les assemblées populaires communales et 11 autres pour l'Assemblée populaire de wilaya (APW) se poursuivent à Tizi Ouzou en prévision des élections locales du 23 novembre prochain. Selon une source bien informée, douze dossiers de candidature ont été invalidés par la direction locale de la Réglementation et de l'Administration générale (Drag) dont 11 candidats issus du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et un autre candidat sur la liste du parti du Front des forces socialistes (FFS) de la commune d'Iferhounen. Quant à la nature du motif ayant conduit à l'invalidation de leurs dossiers, on apprend que les candidats en question appartiendraient au mouvement de l'autonomie de Kabylie (MAK). «Après une enquête effectuée par les responsables de la Drag, elle a conduit à déterminer que ces 12 candidats appartiennent au MAK», dira notre source d'information. Pour rappel, treize partis politiques et les indépendants ont déposé leurs listes dans l'espoir de briguer un mandat électif dans les 67 assemblées communales de la wilaya et seulement 8 partis politiques et 3 indépendants ont déposé leurs listes pour les sièges de l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Draa el mizan: Démission collective de la kasma FLN Premier couac au FLN après l'annonce de l'édmission des membres de ma Kasma de Draa el Mizan. Mécontent de la non prise encore de la liste des candidats établie par la commission provisoire de la kasma locale malgré les démarches entreprises auprès du président de la commission de wilaya de candidatures qui n'est autre que el mouhafedh , said Lakhdari, les membres de la ksam du FL de DEm ont donc décidé de calquer la porte du parti. Cette démission a été annoncée via une déclaration signée par le chef de la kasma Mohamed Laouamri.il accuse clairement le mouhafedh et le coordinateur de la commission proviosire de Draâ l Mizan d'avoir privilégié des personnes étrangères au parti dont le tête de liste qui réside à l'étranger en lieu place et de militants intègres et propres. Plus ils accusent que " cette liste est parrainée et confectionnée par un barman que tout le monde connaît pour ses actes de corruption ". En d'autres termes, ils les accusent d'avoir empoché des pots de vin pour la valider. C'est pourquoi ils ajoutent qu'il se considèrent comme étant non concernés par les élections du 23 novembre. Sidi Bel Abbès: Les candidats du FNJS démissionnent Les candidats aux élections locales de l'APW du parti politique FNJS de Sidi Bel Abbès ont déposé hier, lundi, une démission collective auprès des services de la DRAG. Ils sont 16 candidats et anciens membres du bureau de wilaya dudit parti qui dénoncent l'incohérence du choix fait pour les candidats de l'APW, une raison pour laquelle ils ont décidé de déposer une démission collective à cause des dépassements relevés par les décideurs du dit parti, précisent-ils, ayant donné la priorité aux étrangers au parti politique FNJS d'avoir droit aux premières positions sur la liste des candidats «alors que les anciens et les fidèles militants ont été marginalisés et placés en dernière position, pour des causes qu'on ignore», précise l'un des candidats. Les démissionnaires avaient précisé qu'ils avaient décidé de se retirer définitivement de la liste de candidature aux prochaines élections locales, en interpellant le wali à intervenir pour récupérer leurs dossiers de façon légale. Karim Aimeur, Z. C. H,